Annales des Mines (1910, série 10, volume 17)
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LES GISEMENTS MÉTALLIFÈRES DE L'ALGERIE
LES GISEMENTS MÉTALLIFÈRES DE L'ALGÉRIE
former l'épanouissement de BirChitan (*); les trois autres s'alignent du Sud-Est vers le Nord-Ouest. Les premières sont partiellement remplis de barytine avec toutefois des passages bien minéralisés. D'après ce qu'on sait de certaines d'entre elles, on doit penser que toutes se coincent en profondeur ; elles sont connues sur des hauteurs très variables (de 50 à plus de 250 mètres) ; la longueur totale de leur minéralisation est difficile à définir ; on peut prendre 40 et 90 mètres comme limites extrêmes ; leur épaisseur réduite moyenne oscille entre 15 et 40 centimètres selon les poches et dans une même poche selon les passées minéralisées, dont la longueur n'excède jamais 40 mètres. En dehors de ces gites, deux autres moins importants sont en cours d'exploitation. L'un deux (gîte de la Pointe), est une fissure Nord-Sud assez régulière, qui est à peu : près complètement dépouillée sur une hauteur de 50 mètres et une longueur de 40, avec une épaisseur réduite de 50 centimètres. L'autre (gîtes du Rocher) dirigé N.E.-S.W., n'est que partiellement connu ; deux systèmes de galeries y sont tracés qui présentent entre elles une différence d'altitude de 48 mètres ; au niveau supérieur, il a 108 mètres de longueur avec une largeur moyenne de 5 mètres; au niveau inférieur, sa section plus irrégulière est de 150 mètres carrés environ; il est surtout rempli par des matières ocreuses où la smithsonite forme des boules et des filets. Un long filon Est-Ouest de barytine forme la crête de la Sra Abd el Kader; deux amas calaminaires affleurent le long de ses épontes. Le plus à l'Ouest (Tarât el Kef) se présente sur le versant Sud; il est encore incomplètement exploré, mais il paraît peu important; le minerai
qu'il renferme est plombeux et mélangé de barytine. Le second (Bou Zabor) se suit sur 40 mètres de longueuravec une épaisseur réduite de 60 centimètres ; à 50 mètres de profondeur, le minerai fait place à de la barytine ; cette substance imprègne d'ailleurs la smithsonite bien avant le point où celle-ci disparaît. Parallèlement et au Nord du filon décrète, le gîte de Sidi Ouada a aussi été formé à la faveur d'une fente Est-Ouest; il est étudié sur 90 mètres de hauteur ; son extension en direction est d'environ 30 mètres ; son épaisseur est toujours assez grande et dépasse parfois 5 mètres ; mais là encore la barytine blendeuse est mêlée au minerai oxydé. Transversalement à la crête, se dessinent d'assez nombreuses cassures dirigées soit du Nord au Sud, soit du Nord-Est ou Sud-Ouest qui ont donné naissance à des gîtes dont deux, ceux de l'Ain et de Friouaman sont importants .
(*) Le « Puits du Diable » ; c'est un puits de 5 à 6 mètres de profondeur conduisant à une très vaste grotte naturelle, probablement tapissée de minerais plombeux et agrandie par les travaux des anciens.
Le premier est formé de deux branches presque NordSud qui se réunissent à environ 70 mètres au-dessous de la crête ; la branche principale atteignait 5 mètres de largeur dans sa partie supérieure, mais n'a plus que 2 mètres environ à 5 mètres de la surface; cette dernière dimension est celle du rameau secondaire et aussi du tronc commun; au total le gîte a 100 mètres de hauteur et à peu près autant de longueur. Parallèlement à ces fractures et dans leur voisinage, il en existe plusieurs autres, surtout apparentes sur le versant Sud, incomplètement explorées encore, mais qui ne paraissent pas receler de grandes quantités de minerai. Le gîte de Friouaman a pour origine une cassure bien régulière orientée du Nord-Est vers le Sud-Ouest qu'une galerie d'allongement a suivie sur environ 400 mètres, mais qui le plus souvent est stérile : dans les parties hautes du gisement, le minerai se suit en direction sur 60 mètres, et sur 15 mètres seulement dans ses parties