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LES GISEMENTS MÉTALLIFÈRES DE L'ALGÉRIE

LES GISEMENTS MÉTALLIFÈRES DE L'ALGÉRIE

identiques à ceux que je viens de décrire et connus depuis aussi longtemps qu'eux a été reprise, il y a peu de temps. L'insuccès de l'entreprise paraît dû à diverses causes dont la principale est la haute teneur en arsenic des blendes obtenues (jusqu'à4 p. 100). Enfin, à Sidi Kamber (49), chez les Oulad el Hadj, des filons barytiques avec blende, galène, cérusite, cinabre et pyrite de fer traversent les schistes et les gneiss ; ils paraissent avoir été l'objet de fouilles anciennes très développées qui, dès 1856, ont attiré l'attention sur eux; leur exploitation qui a débuté en 1890, mais qui a été maintes fois suspendue, a toujours donné de très faibles quantités de produits; on avait surtout en vue la galène non argentifère vendue à l'industrie céramique ; en moyenne, on en a extrait annuellement 30 tonnes. Aux environs de ce point, des gîtes analogues sont l'objet de travaux de recherches qui ontconduità des résultats assez intéressants. 3° Edough et région Bône-la Calle. — A l'exception du massif éruptif du cap de Fer et du pâté montagneux de l' Edough constitué par des gneiss, des micaschistes et des calcaires cristallins, les grès et les argiles de l'éocène supérieur occupent toute cette contrée et se prolongent en Kroumirie, au delà de la frontière. Deux groupes de gisements sont situés, l'un, sur le versant Nord de l'Edough (Aïn Barbar et la Voile noire), et l'autre, aux environs de la Galle (Kef oum Théboul). Les gîtes à'Aïn Barbar (50) ont été découverts en 1846 par H. Fournel, alors ingénieur des mines à Bône; peu après, leur exploration a commencé, puis, leur exploitation qui, sauf plusieurs périodes d'interruption, s'est continuée jusqu'à maintenant. Les filons sont encaissés dans les argiles qui forment la base de l'éocène supérieur et qui par places sont traversés par des dykes trachytiques ; les gîtes se continuent au travers de ces venues éruptives qu'ils rejettent ; mais

le plus souvent, dans ces passages, leur largeur diminue considérablement. Les filons sont assez nombreux et presque tous dirigés du Nord vers le Sud ; quelques-uns cependant paraissent déviés vers l'Est d'environ 25°; c'est de ce côté que s'effectue en général le pendage. Les remplissages sont fort complexes. Le quartz est la véritable gangue filonienne ; il est souvent accompagné d'un peu de sidérose et de calcite; c'est aussi comme matière stérile qu'il convient de traiter la pyrite de fer très fréquente et la pyrrhotine qui se trouve en quelques points. Le minerai le plus abondant est la blende ; la galène est rare ; la chalcopyrite existe en assez grande quantité pour avoir été, au début de l'exploitation, seule abattue; le cuivre se trouve aussi, dans les parties hautes des gîtes, sous forme d'oxyde et de sulfure disséminés dans des terres noires provenant sans doute de la trituration des argiles éocènes. Les filons ne sont jamais formés par une bande unique de gangue et de minerais; le plus souvent, on y observe deux veines plus ou moins larges séparées par une intercalation schisteuse dont la puissance peut varier de 3 à 15 mètres ; encore, il peut y avoir éparpillement en de nombreux et minces filets ; les imprégnations de la roche encaissante ne sont pas rares. La zone des oxydes ne descend pas à une grande profondeur ; les carbonates de cuivre disséminés dans l'hématite et la limonite faiblement zincifères disparaissent à 30 ou 40 mètres pour être remplacés d'abord par des terres noires à oxysulfures ; la gangue devient alors de la pyrite de fer avec de petites quantités de blende, galène et chalcopyrite ; enfin, un peu plus bas, les terres noires elles-mêmes ne se rencontrent plus (').

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(*) Je n'ai pu trouver de renseignements précis sur cette zone des terres noires à oxysulfures, qui parait avoir été très peu importante.