Annales des Mines (1910, série 10, volume 17)
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LES GISEMENTS MÉTALLIFÈRES DE L'ALGÉRIE .LES GISEMENTS MÉTALLIFÈRES DE L'ALGÉRIE
horizontal ; accidentellement, on observe cependant, pour certaines diramations, une inclinaison vers le Sud. L'épaisseur a varié dans les travaux de 50 centimètres à 10 mètres, ce maximum étant atteint dans les régions où plusieurs veines se rencontrent. Le remplissage du filon est assez complexe ; de plus, il varie d'une veine à l'autre et, dans une même veine, selon la profondeur. Au contraire, les gangues ont été les mêmes aux divers étages : le quartz domine avec des débris silicifiés des marnes encaissantes et des blocs de grès ; l'argile blanche est aussi fréquente et semble liée aux parties riches du filon, la barvtine et la fluorine, exceptionnelles. Le minerai le plus abondant et le plus constant est la pyrite de fer, parfois arsenicale, toujours argentifère et très faiblement aurifère ; à cause de la présence des métaux précieux, elle a été exploitée en petite quantité. Dans les parties hautes et sur une trentaine de mètres, on se trouve en présence de minerais oxydés du plomb ne tenant, d'ailleurs, que de faibles proportions de ce métal, mais riches en argent ; les produits renfermaient de 8 à 12 p. 100 de plomb, de 700 à 1.500 grammes d'argent, de 5 à 6 grammes d'or par tonne; comme espèces minérales, on y pouvait distinguer le minium, la cérusite et l'anglésite. Au-dessous de cette zone oxydée, les sulfures les plus abondants étaient la blende et la galène; la première de ces substances était, jusqu'en ces dernières années, complètement négligée ou au moins considérée comme un produit accessoire, tandis que le sulfure de plomb était produit en quantité notable. La blende se montre en larges paillettes d'un noir un peu bleuâtre; elle est presque toujours plombifère, et même quand, dans un échantillon, la galène n'apparaît pas, on trouve souvent des teneurs en plomb supérieures à 10 p. 100. De plus, elle retient toujours du fer, et d'analyses anciennes, il paraît même résulter qu'on se trouve
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en présence, sinon d'une espèce définie, au moins d'une association constante répondant à la formule Zn 3 FeS 4 . Elle n'est que peu argentifère, alors que la galène et la chalcopyrite sont, au contraire, habituellement riches ; toutefois il convient de remarquer qu'il n'y a pas proportionnalité entre les teneurs en argent ou en or et les teneurs en plomb ou en cuivre ; voici, en effet, quelques analyses significatives à ce sujet : a) Galène lavée. . .
p. 100 Pb : 58
- Ag
- 1.490 gr. ; Au : 4 gr. (Ag et
b)
Au à la tonne de minerai) ; Pb : 43,75 ; Ag : 880 gr. ; Au : â.s',50 ;
d) Chalcopyrite. . .
Pb : 37,75; Ag : 91", gr. ; Au : 3<f,G5; Cu : 2,50; Ag : 346 gr. ;
■c)
...
«')
...
Cu:
3,00; Ag : 354 gr. ;
/)
...
Cu:
4,00; Ag : 1.210 gr. ;
g)
. . .
Cu : 15,00; Ag : 727 gr.
Il semble qu'on ait constaté, à mesure que les travaux s'éloignaient de la surface, que les minorais s'appauvrissaient en argent, mais que la présence de la chalcopyrite devenait plus fréquente. Ce dernier minerai est disséminé au milieu des autres dans les veines que forment ceux-ci; il se concentre parfois en certaines branches (veine du ■cuivre qui contient aussi de la blende et de la pyrite, veine verticale constituée par de la pyrite et de la chalcopyrite) . A titre de curiosité, je signalerai qu'une diramation sans intérêt est incrustée par de la bournonite. L'exploitation a porté sur une hauteur de 320 mètres, divisée en 16 étages de 20 ou de 30 mètres. Au 10 e niveau, le plus développé en direction, le filon principal est connu sur 800 mètres; les veines secondaires ont aussi été dépilées en certaines régions, mais sont naturellement moins bien connues que le gîte le plus important. Dans celui-ci, le minerai forme trois colonnes riches qui, près