Annales des Mines (1910, série 10, volume 17)
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souvent limités par des réseaux de failles le long des quelles s'opère leur contact avec les marnes sénoniennes. On ne peut toujours apercevoir nettement ces accidents, soit à cause de la présence d'éboulis, soit parce que le pendage des couches supérieures n'est pas aisément discernable ; toutefois on peut affirmer leur existence sur le bord Sud du massif de la rive gauche de l'Oued Bou Sellam et sur celui du djebel Tafat ; de même, le grand lambeau du Kef Semah paraît entouré de failles, grâce auxquelles se montre le petit affleurement néocomien du Teniet el Kroubs, Le doute est au contraire possible pour partie des flancs Est du Tafat et Ouest de l'Anini. Au Nord de la première montagne, l'arrangement des' couches est tout différent dans la région où le lias apparaît, tandis que, dans les Oulad Ayad, des escarpements calcaires sont certainement dus au rejet en profondeur des assises sénoniennes. Enfin, au Sud et à l'Est du djebel Anini, les calcaires k Rudistes supportent en concordance les marnes noires, et il en est souvent de même sur le versant Nord où les couches du crétacé moyen sont très redressées, mais où se manifestent des effondrements locaux. Outre ces failles bordières, il existe aussi des cassures transverses. Autour des affleurements liasiques, la complication est plus grande; au Nord, le sénonien s'adosse par failles aux dolomies; à l'Est du Kef Chabet Tirent, celles-ci supportent sans accident marqué les couches inférieures du néocomien et reposent sur elles à l'Ouest du Kef el Gueref ; en suivant, d'ailleurs, le sentier qui descend de ce plateau au Hammam Guergour, on relève, en allant de haut en bas, la coupe suivante : a) Marnes et calcaires à Duvalia lata (néocomien) ; b) Marnes à Orbitolines (aptien) ; c) Argiles et grès (albien) ; d) Marnes noires (sénonien).
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On est donc conduit à supposer un déversement des plis vers le Nord-Ouest ou l'Ouest-Nord-Ouest ; cette hypothèse permet de plus de se rendre compte de la présence de bandes liasiques dans l'escarpement qui s'élève à l'E.-S.-E. de la mechta Guergaria (voir la coupe verticale de la. fig. 1 de la Pl. IV). Des gîtes minéraux d'allure et d'importance très variables existent dans certaines des assises que je viens de décrire ; je les passerai en revue, pour éviter des redites, en suivant l'ordre normal de dépôt des terrains qui les contiennent. La blende et la galène à grandes facettes se montrent en rognons ou en veinules dans les dolomies liasiques des divers îlots de la rive droite ; quelques mouches du second de ces minerais ont été signalées dans celui de la rive gauche. La smithsonite souvent plombifère et cuprifère remplit, dans les mêmes roches, des fractures diversement orientées, mais qui n'ont de continuité ni en direction ni en profondeur. Enfin, d'étroites fentes Nord-Sud sont le gisement de la chalcopyrite, du cuivre gris et de leurs produits d'oxydation. Bien que les minerais oxj-dés du zinc soient en général très riches et que les minerais sulfurés soient assez fréquents sur de larges surfaces, le coût du triage à la main rend onéreuse l'exploitation de ces gîtes. Toutefois, il est possible, mais non certain, que cette région tienne en réserve des quantités appréciables de produits à laver. Dans les assises du crétacé inférieur de la falaise qui est à l'E.-S.-E. de la mechta Guergaria, la smithsonite se rencontre dans des conditions tout à fait différentes de celles qui viennent d'être indiquées ; elle s'y présente en rognons gris, bruns ou noirs, à aspect scoriacé, qui sont répartis dans les bancs marneux ; en certaines parties de ceux-ci, les boules, très nombreuses, sont serrées les unes contre les autres ; ailleurs, peu