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LES GISEMENTS MÉTALLIFÈRES DE L'ALGERIE

Rouached (75) ; la smithsonite incrustant les fractures des calcaires est riche, mais entres petite quantité ; plus abondant, le minerai compris entre les calcaires et les marnes est très ferrugineux et de basse teneur; les tra- ' vaux de recherches sont, d'ailleurs, encore bien incomplets en ce point. Les couches crétacées, je viens de le dire, constituent dans le bassin de Constantine plusieurs lignes S.W.-N.E. d'affleurements ; la plus occidentale est marquée par les collines cénomaniennes sises àl'Ouest de Bled Youssef, le djebel el Akhal et les rochers du Kheneg ; la suivante " vers l'Est, parle djebel Grouz, le massif de Chettaba, le rocher de Constantine et les petits pointements qui apparaissent au flanc Nord-Est du djebel Ouache ; la troisième est le djebel Felten et la quatrième, l'Oum Settas. Aucun indice intéressant n'a jusqu'ici été signalé dans cette dernière chaîne. Quelques affleurements plombeux et antimonieux encaissés dans les calcaires infracrétacés du djebel el Akhal et du Kheneg ont été l'objet de travaux peu développés. Au djebel Grouz (76), des minéraux variés, smithsonite, galène, cérusite et hématite, incrustent des cassures de l'aptien ; c'est en ce point qu'on a signalé la présence de petites quantités de vanadinite mêlée aux autres produits. Le chaînon du Chettaba (77) a été exploré, en plusieurs points, mais sans résultats remarquables. A son extrémité Sud-Ouest pourtant, des fouilles un peu étendues portent sur des fractures Nord-Sud des calcaires aptiens renfermant de la smithsonite pauvre dont l'épaisseur peut varier de 50 centimètres jusqu'à 2 mètres. La troisième des rides montagneuses indiquée plus haut présente, au contraire, un intérêt véritable. Entre le massif du Chettaba et celui du Felten, consti-

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tués tous deux par les calcaires de l'aptien, s'étend une zone mamelonnée, occupée par les calcaires marneux et les marnes du sénonien et que parcourent le Rhummel et certains de ses affluents. Au versant Sud-Est de la première montagne et au versant Nord-Ouest de la seconde, de longues failles mettent le crétacé inférieur en contact avec les assises les plus hautes de ce système, ou encore avec celles de l'éocène inférieur ou du pliocène. On peut, dans le chaînon du Felten, distinguer, en allant du Sud-Ouest au Nord-Ouest, trois grandes masses calcaires :1a première, qui donne son nom à l'ensemble, mesure environ 12 kilomètres suivant sa plus grande dimension; sa ligne de crêtes principale est bien orientée comme la chaîne elle-même ; mais il s'en détache, tant vers le Nord que vers le Sud, d'assez nombreux contreforts ; la seconde, beaucoup moins importante, peut être appelée le Coudiat Sidi Rouman ; elle est entourée par des calcaires lacustres d'âge pliocène, sauf à son flanc Nord-Ouest, marqué par le passage d'une desfailles dont il est parlé plus haut ; ces mêmes derniers faits s'observent pour le troisième pâté montagneux dans lequel la carte de l' État-Major distingue le djebel Sekoum au Sud et le •djebel Oulad Sellem au Nord. Les calcaires aptiens sont traversés de nombreuses cassures de direction très variable, qui sont remplies par de la smithsonite, de la calamine, de la galène et de la •cérusite. Si on excepte le second de ces minerais, qui ne joue un rôle intéressant qu'en un seul point, on peut dire qu'aucun des autres ne domine dans l'ensemble du chaînon, mais bien que l'importance relative de chacun d'eux change lorsqu'on change de quartier. De la sorte, dans les ■cinq concessions qui ont été accordées ou sont sollicitées, les gîtes diffèrent, quand on passe de l'une à l'autre, sinon par leur allure, au moins par leur remplissage; ils sont