Annales des Mines (1910, série 10, volume 17)
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à'Héliopolis (83) ou de gîtes du Bon Zitoim (84), sont des cassures dans les calcaires siliceux du sénonien supérieur, remplies par du quartz, de la barytine et delà calcite; ces gangues contiennent des minéraux très variés : smithsonite, galène, cérusite, stibine et cinabre. Le nombre assez grand de ces petits amas a conduit à disperser les fouilles, et celles-ci, poursuivies depuis plusieurs années, ne permettent pas encore de pronostiquer l'avenir de cette région pourtant bien minéralisée. Sur les autres gisements, deux concessions ont été instituées et sont exploitées ; celles de Hamman N'bails (85) et du Chabet Mazeli (86) ; une troisième est sollicitée aux environs du lieu dit Aïn Achour (87); quelques recherches ont été exécutées autour de ces trois périmètres. L'étude géologique de la région a été effectuée jadis par Tissot et, abstraction faite de la détermination de l'âge de certaines assises, il y a peu de chose à changer aux descriptions lithologiques qu'il a données dans ses rapports et aux tracés des cartes manuscrites qu'il a laissées. Après que M. Bertrand eut fixé l'âge triasique des marnes bariolées du Chettaba, MM. J. Blayac et L. Gentil ont donné une monographie de la région qui m'occupe (*). Enfin, tout récemment, MM. Dareste de la Chavanne et L. Joleaud l'ont aussi parcourue. Je résume les observations de ces géologues. Le substratum de toutes les assises parait être le trias (**) constitué par des marnes bariolées, gypsifères et salifères, des psammites, des cargneules et des calcaires durs de couleur bleue, au travers desquels sont montées {*) i. BLAYAC et L. GENTIL, le Trias dans la région de Souk Ahras {B. S. G. F., 3" série, t. XXV, p. 523). (**) Des schistes satinés violets et des grès durs rosés, signalés par M. Dareste de la Chavanne près de la station du Nador, peuvent être permiens.
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des roches ophitiques (*). Quelques îlots de calcaires liasiques se montrent au milieu de formations plus récentes. Le crétacé est représenté par les marnes et les calcaires du sénonien, l'éocène par des argiles, des calcaires et des grès. Au-dessus de ces formations, vient une série de couches dont l'âge reste encore douteux ; de la base au sommet, on y remarque des grès et des poudingues, des argiles grises gypsifères, des argiles gréseuses et des poudingues et, enfin, des calcaires travertineux. Pour MM. J. Blayac et L. Gentil et aussi pour M. E. Ficheur, cet ensemble doit être attribué à l'oligocène ; pour M. Dareste de la Chavanne, on doit y voir le miocène. Enfin, des travertins récents et des alluvions se superposent localement à ces diverses assises. Aux environs de Hammam N'bail, il existe deux lignes d'affleurements de travertin; elles sont courbes et leur concavité est tournée vers le Sud-Est, les bancs pendant vers l'Est ou vers le Sud. D'après M, L. Joleaud, un fossile (**) rencontré.dan s ces calcaires, indiquerait le pliocène inférieur, ce qui conduirait à une hypothèse tectonique très compliquée et qu'aucun autre ordre de faits ne vient appuyer. Il est plus probable que ces travertins appartiennent au miocène supérieur. M. Dareste de la Chavanne s'est, je crois, arrêté à cette manière devoir. On trouvera à la fig. 2 de la Pl. IV une esquisse géologique établie d'après les tracés des auteurs indiqués plus haut et qui synthétise tout ce que je viens d'exposer. Quant aux gîtes métallifères, je les passe en revue ci-dessous, en allant du Sud vers le Nord. Le plus méridional semble provenir de la transformation des travertins formant l'affleurement Est de Ham(*) Plusieurs de ces pointements éruptifs dont l'un d'assez grande surface ont été reconnus par Tissot ; les autres auteurs ne paraissent pas les avoir retrouvés. (**) Xerophila metallaschia (Bourguignat).