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LES GISEMENTS MÉTALLIFÈRES DE L'ALGÉRIE

d'antimoine ; l'extraction de ce dernier minerai est d'environ 100 tonnes par mois. A 3 km ,500 au Nord-Est du gîte que je viens de décrire, celui d'Aïn Safra (88) se présente dans des conditions un peu différentes : il est encaissé dans des calcaires vraisemblablement liasiques situés au voisinage des argiles bariolées et des psammites du trias (*) ; la smithsonite est elle-même pénétrée de petits cristaux de quartz bipyramidés ; la minéralisation n'est pas continue, mais forme des lentilles s'échelonnant sur une longueur d'environ 700 mètres et dont la plus importante aurait eu 60 mètres de longueur, 35 mètres suivant la dimension perpendiculaire et 5 mètres d'épaisseur moyenne. Le carbonate de zinc s'y montre toujours très ferrugineux et mêlé de mimetèse, qui rend son utilisation malaisée. Les deux gisements dont il vient d'être question sont compris dans la même concession qui, depuis 1872, est exploitée plus ou moins activement ; la production a, dans la période de 1874 à 1892, été en moyenne de 1.400 tonnes par an et, dans la période de 1892 à 1908, de 12.400 tonnes (**). A l'Ouest et à 2 kilomètres d'Aïn Safra, au lieu dit le Castelhtm (89), des fractures d'un calcaire dur remplies par de la mimetèse avaient, de 1876 à 1879, été l'objet de fouilles peu profondes ; l'étude de cette région a été reprise récemment, aux environs de la source dite Aïn Achour (87) et adonné quelques résultats. Non seulement le minerai remplit des cassures des calcaires partiellement transformés en marbres, mais il se trouve aussi entre ces assises et des marnes politiques (***); les calcaires, comme ceux du Castellum, doivent être rapportés aux lias. et L. GENTIL, loc. cit., p. 532. (**) En outre, en 1907 et 1908, on a obtenu 2.234 tonnes d'antimoniate de fer. La production totale de la nadorite, depuis 1874, est inférieure à 1.200 tonnes. (***) Selon M. Dareste de la Chavanne. (*) J. BLAÏAC

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Le minerai est un mélange de cérusite et de mimetèse ; il est pulvérulent ou de consistance argileuse; sa couleur varie du blanc franc au vert sale. L'épaisseur du gîte est assez grande (elle varie de 2 à 10 mètres). L'exploration de cet amas métallifère est en cours ; elle a, paraît-il, fourni des produits dont la teneur en plomb atteint 40 p. 100 (ce métal est seul payé par l'acheteur). La situation des gîtes du Chabet Mazeli (86) ou du Coudiat Djededa est analogue à celle des gîtes d'Aïn Safra : ils sont intercalés entre les argiles pontiques et le trias; certains bancs de calcaire triasique tiennent même des filets de smithsonite ; mais celle-ci entre surtout dans la constitution d'une brèche formant des lentilles irrégulières. Le minerai est à la fois plus riche et plus pur que celui de la région. L'exploitation de ces gîtes a, depuis 1904, fourni une moyenne annuelle de 555 tonnes de minerai à 39 p. 100. 7° Chaîne du Hodna. — Cette chaîne, qui forme la limite Nord du bassin du Chott, débute à l'Ouest par le djebel Tarf, qu'une dépression assez large sépare du djebel Gourine, véritable extrémité Ouest de la ligne montagneuse. De ce point jusqu'à la plaine miocène et quaternaire d'Ampère, aucune zone déprimée ne traverse le massif que les rivières franchissent dans des gorges parfois profondes. On n'en peut séparer ni les chaînons qui, dans sa partieEst, le flanquent vers le Nord, ni le pâté isolé du djebel Guetiane. Je crois même que, à l'inverse de ce que font MM. A. Bernard et Ficheur, il est logique d'y rattacher le massif du djebel Afoural et du djebel Bellezma, dans lesquels la direction des plis est encore presque Est-Ouest et qui sont séparés des monts de Batna par la large plaine de l'Oued Chaeir. Il est alors commode de faire dans l'ensemble quatre subdivisions qui n'ont peut-être pas des individualités très marquées, mais qui, au point de vue qui m'occupe, ont