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LES GISEMENTS MÉTALLIFÈRES DE L ALGÉRIE

LES GISEMENTS MÉTALLIFÈRES DE L ALGERIE

Tiou Knine (112), plusieurs couches de calcaires aptiensséparées par des bancs marneux et gréseux sont partiellement transformées en smithsonite, à laquelle se mêle un peu de calamine et de blende. Il semble bien que le minerai forme des colonies riches inclinées vers le Sud, les couches étant dirigées N. 20° E. — S. 20° W., et pendant vers le Nord-Ouest sous un angle d'environ 40°; mais la transformation est, suivant les assises, plus ou moins complète ; dans certains cas, le calcaire a complètement disparu ; dans d'autres, il semble qu'on se trouve simplement en présence de réseaux de fractures autour desquelles la substitution s'est produite ; aussi la puissance réduite est-elle, dans les travaux, assez variable; la limite maxima paraît être 2 mètres. On a constaté une légère diminution de la teneur à mesure que l'on s'approfondissait. Quatre bancs minéralisés ont été explorés, mais l'abatage a surtout porté sur deux d'entre eux. L'exploitation, commencée en 1902, s'est depuis poursuivie avec une production annuelle moyenne de 1.186 tonnes de minerai à 44 p. 100, à l'état calciné. Un peu à l'Est de ce point, aux lieux dits Ras Ne/la et Ras Babach (113), des travaux d'exploration portent sur de minces cassures des calcaires ou sur des gîtes qui paraissent intercalés entre ces couches et les marnes à orbitolines sous-jacentes. Sur le (lanc Nord-Ouest du Ras Forer (114), point culminant de la chaîne, des gîtes plus importants ont été étudiés. Là encore, les calcaires dolomitiques de l'aptien sont partiellement transformés en smithsonite au voisinage des diaclases qui sont limitées aux marnes de la base de l'étage; parfois, d'ailleurs, la partie inférieure des assises calcaires a elle-même subi la métasomatose, mais l'action semble s'être arrêtée à peu de distance des fractures.. Les cassures dont il s'agit sont généralement normales à l'axe de l'anticlinal du Bou Arif. Dans une première région,

dite du djebel Forer, bien qu'elle soit la plus éloignée vers l'Ouest du culmen du massif, on observe de très nombreux gisements; mais chacun d'eux paraît peu important. Un peu à l'Est, dans le quartier du djebel Mogref, on s'est trouvé en présence d'une masse continue et assez notable. En fin de compte, il semble permis d'espérer que cette zone recèle de grandes réserves de minerai ; malheureusement celui-ci est pauvre, en général ; pour une faible proportion de roche renfermant plus de 40 p. 100 de zinc, on est conduit à extraire beaucoup plus de produit ne titrant que 30 p. 100 et de terre dont la teneur oscille de 15 à 25 p. 100 ; pourtant on croit avoir observé un remarquable enrichissement en profondeur. L'exploitation de ce district intéressant ne remonte qu'au début de l'année dernière ; durant le premier exercice, on a obtenu 500 tonnes de minerai calciné à 42 p. 100. Enfin, à l'extrémité Est de la chaîne, tant dans la concession du Djendeli (115) qu'au Nord et à l'Est [périmètres de recherches dits du Coudiat Slouguet (116), et de Y Oued Chemora (117)], on ne peut que signaler à nouveau la grande dispersion du minerai qui rend difficile toute description de détail. On peut ajouter que, par place, on rencontre de faibles quantités de cuivre gris et de cinabre. Instituée en 1883, la concession du Djendeli a passé par des alternatives d'activité et de chômage; en fin de compte, on peut estimer qu'il y a été travaillé pendant douze années, avec une production moyenne de 824 tonnes de minerai à 40 p. 100. 10° Chebka des Sellaoua et monts de la Medjerda. — La série des petits massifs de la région des chotts se prolonge vers le Nord-Est par les collines, en général peu élevées, de la Chebka des Sallaoua et les monts de la Medjerda. Ainsi que le remarquent MM. A. Bernard et Ficheur, dans cette zone, en même temps que se rétrécit

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