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LES GISEMENTS MÉTALLIFÈRES DE L'ALGÉRIE

été reprise en 1904 et donne depuis de très beaux résultats (7.167 tonnes par an à plus de 50 p. 100). Le djebel Zarouria ou Zarora (119) est constitué par le sénonien et le suessonien inférieur. Le premier de ces étages y est représenté par des marnes à plaquettes calcaires que surmontent des calcaires tendres. Le second est uniquement marneux . Les gites métallifères se sont formés aux dépens des couches calcaires du crétacé supérieur ; ces assises ont été transformées soit dans le voisinage de leur contact avec les marnes sous-jacentes, soit le long de simples diaclases, soit encore aux environs de véritables failles qui mettent en contact les calcaires avec les formations qui les surmontent ; ce sont les amas de ce dernier type qui seuls présentent jusqu'ici une importance véritable ; dans certaines régions, la substitution a affecté des épaisseurs de 5 à 10 mètres ; on connaît mal encore les autres dimensions des colonnes riches. Au point de vue de leur constitution, ces gîtes offrent quelques particularités. Les minerais qu'on y rencontre sont la blende, la smithsonite, la calamine et l'hydrozincite. La première de ces substances se présente le plus souvent sous la forme de masses à structure pisolithique et chacun des éléments montre alors, dans sa section, des anneaux jaunes ou bruns alternant avec des anneaux blancs. La blende s'est rencontrée à divers niveaux, mais il ne semble pas qu'on ait pu noter l'augmentation de sa proportion en profondeur. Inversement, on a cru observer que le silicate devenait déplus en plus abondant quand on s'éloignait de la surface. L'hydrozincite ne constitue pas un minerai à proprement parler, bien qu'elle soit assez répandue dans ce gisement; elle y forme, avec de la calcite, des stalactites dans certaines cavités ; elle existe en minces filets à peu de distance des autres masses principales; mais le plus souvent, elle se trouve mêlée à la smithsonite. La galène et la pyrite ne se rencontrent qu'à l'état excep-

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tionnel. Les gangues principales sont évidemment les argiles de décalcification et le calcaire non transformé ; dans plusieurs chantiers, cette dernière roche se présentait sous l'aspect de gros blocs noyés dans le remplissage. Bien que concédés en 1902 et présentant un intérêt certain, les gîtes de Zarora n'ont été l'objet que d'une peu active exploitation. Pour trois années de travail, on a obtenu 926 tonnes de minerai de zinc à 40 p. 100. A l'Est, au lieu dit Kef el Bayada (120), sur la rive roite et à peu de distance de la Medjerda, des travaux e recherches conduits assez activement portent sur des einules de smithsonite encaissées dans des calcaires du énonien. A peu de distance, des grès de l'éocène supérieur nt cuivreux. Le djebel Ouasta (121) et les collines voisines sont cons'tuées par le crétacé moyen et supérieur; celui-ci est ormé par des bancs calcaires d'un blanc mat, assez tendre, enfermant des empreintes d'inocérames ; celui-là est représenté par des calcaires plus durs, gris et parfois p,yriteux, qui sont sans doute turoniens, et par des marnes grises. Au-dessus du sénonien viennent d'autres marnes noirâtres, qui sont peut-être celles de la base de l'éocène, puis les grès de l'éocène supérieur; l'Ouasta et les collines qui sont au Sud-Est (le Coudiat Bou Tiba, en particulier) sont les flancs démantelés d'un petit pli anticlinal. D'assez larges affleurements triasiques existent aussi dans la région. La transformation a affecté les calcaires turoniens et sénoniens; la minéralisation se manifeste surtout, dans le monticule à'Ouasta, le longde fractures presque normales à la direction des bancs ; mais ces cassures sont réunies entre elles par d'autres dont l'orientation est plus ou moins voisine de celle des couches encaissantes; enfin, les solutions métallifères ont aussi exercé leur action aux environs des plans de stratification. C'est ce dernier mode