Annales des Mines (1910, série 10, volume 17)
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LES GISEMENTS MÉTALLIFÈRES DE L'ALGÉRIE
Mineur européen
de 4
f
» à 0
f
» par jour
f
Mineur indigène
2 ,50 à 3',50 f
f
—
Manœuvre (européen ou indigène) . . .
l ,50 à 2 ,25
—
Trieur indigène
0 f ,50 à
—
1'
»
Ils correspondent à une. moyenne de 2 fr. 85 par journée d'ouvrier à l'intérieur et de 2 fr. 05 à l'extérieur. Peu de laveries mécaniques fonctionnent actuellement et les dépenses, autres que celles d'amortissement et de main-d'œuvre, se résolvent dans bon nombre de cas, k celles des explosifs, du boisage, de l'outillage et des sacs; il y faut joindre, pour les mines qui produisent du carbonate de zinc, le coût du charbon employé à la calcination. Si on laisse de côté les gîtes nettement filoniens qui, on l'a vu, ne jouent qu'un rôle secondaire et quelques exploitations où sont pratiqués des abatages à ciel ouvert voici comment on peut établir les limites du prix de revient d'une tonne de minerai calciné, dans une des mines qui portent sur les amas calaminaires plus ou moins importants décrits plus haut. j
Ma n
d œuvre
l Exploitation proprement dite,
1]„,.-. Triage
Le total des salaires distribués en 1908 s'élève à 4.398.440 francs dans les mines en exploitation et peut se répartir ainsi : EXTÉRIEUR
114.023 207.998 1.7:i7.9ol
121. 041 192.758 1.964.659
(*) On commence à rencontrer quelques femmes et quelques filles dans certaines mines (Ouasta, -- Kherzet Youssef, — Mesloula, etc.).
de 25
f
» à 30' f
4'
» à
6
2f
» à
3f
4*
>, à
5f
( Calcination I Ex Explosifs f 1 Boi sage Fournitures! , Outillage et objets divers....
l ,50 à 4f » à
2 f ,50 7f
Charbon pour la calcination. Frais généraux (sur place)
2f f 6
6f f 8
TOTAL
INTÉRIEUR
195
LES GISEMENTS MÉTALLIFÈRES DE L'ALGÉRIE
est, en presque totalité, fournie par les indigènes auxquels s'adjoignent des Marocains dans les départements d'Oran et d'Alger. Sans doute, pour la prospérité des groupements arabes ou kabyles, les exploitations de minerai de fer ou de phosphate présentent, par elles-mêmes, un plus grand intérêt. Mais, inversement, le prix élevé des produits qu'elles donnent permet aux mines métalliques de se créer dans des régions éloignées des voies ferrées et des ports et qui, par cela même, sont souvent, pour les indigènes, d'autant moins productives. De même, elles utilisent au triage des minerais un assez grand nombre d'enfants (*) qui sans elles n'auraient souvent aucune occupation rémunératrice ; si on analyse les chiffres indiqués plus haut, on voit que les jeunes ouvriers de moins de seize ans constituent 18 p. 100 du personnel travaillant à l'extérieur. Les salaires journaliers varient beaucoup, et les chiffres suivants ne doivent être considérés que comme approximatifs :
f
» à » à
»
48 f ,50 à 67 f ,!',0
Outre l'allure du gîte, la distance des voies ferrées et la nécessité de calciner partie du minerai au four à réverbère font varier le prix de revient. Aux chiffres ci- dessus, il est indispensable d'ajouter de 5 à 10 francs pour travaux de recherches, si on veut garantir à l'exploitation une certaine durée. Quant aux frais de premier établissement, ils sont, en général, peu élevés; ils se ramènent presque toujours à la construction de maisons pour les mineurs européens, de fours de calcination et de magasins à minerais ; dans de rares cas, on a réa-