Annales des Mines (1910, série 10, volume 17)
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RAPPORTS
SUR
LE
FREINAGE
A
MAIN
DES
TRAINS RAPPORTS
instants ou qu'ils aient quelques moments d'incertitude sur le sens de la marche de la dérive, •— ce qui peut très bien arriver, la nuit surtout, — pour que les freins soient serrés avec un retard d'une quarantaine de secondes. En tout cas, il ne semble pas excessif de compter qu'il puisse se produire fréquemment, en cas de dérive, un retardde. 40 à 60 secondes dans le serrage des freins. Or on voit, au moyen du tableau qui précède, que, dans ce cas, sur les fortes déclivités, à partir de 15 millimètres, la rame aura acquis, avant serrage, une vitesse importante. Cette vitesse atteindrait de 17 à 25 kilomètres sur les pentes de 15 millimètres et de 43 à 64 kilomètres sur les pentes de 33 millimètres. Les vitesses à amortir sont alors de l'ordre de grandeur des vitesses de marche à la descente des trains de marchandises, et même supérieures à celles-ci, et il n'y a, par suite, aucune raison, pour ces fortes pentes, de prendre un coefficient d'adhérence <p supérieur à celui admis dans la formule relative à l'arrêt sur les pentes, c'est-à-dire à 0,104. Sur les pentes inférieures, au contraire, la vitesse acquise après une durée de. 40 à 60 secondes avant serrage serait faible, et il semble qu'on puisse sans inconvénient accepter pour s une valeur égale à celle jusqu'ici admise pour la dérive, soit 0,140. D'ailleurs, à ces faibles vitesses, le coefficient de frottement / du sabot sur la jante aune valeur notablement supérieure à 0,140 en sorte que, avec un serrage normal et une timonerie réglée pour exercer une pression variant entre 0,60 et 0,70 du poids des véhicules, on peut compter sur un effort retardateur représenté par cette valeur de 0,140 du coefficient d'adhérence ç. Admettons donc pour o la valeur 0,140 sur les pentes inférieures à 15 millimètres et la valeur 0,104 sur lespentes supérieures à 15 millimètres.
SUR
LE
FREINAGE
A
MAIN
DES
TRAINS
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Il faut encore, pour déterminer ç., et, par suite, le coefficient de freinage
A
' à adopter, se fixer le rapport
j, de
façon à obtenir l'arrêt définitif de larame surun parcours raisonnable. - Sur les faibles pentes, il ne paraît y avoir aucun inconvénient à accepter une petite valeur pour cette fraction, puisque les parcours avant serrage sont peu étendus. Sur les fortes pentes, au contraire, le moindre retard dans le serrage des freins entraînant un parcours très important, il importe de se fixer pour
j,
une fraction assez élevée.
Adoptons, par exemple, la valeur 1/9 sur les pentes de 5 millimètres, la valeur 1/4 sur les pentes de 33 millimètres, et des valeurs progressivement croissantes pour les pentes intermédiaires. Dans ces conditions, les valeurs du coefficient
•et les longueurs maxima totales de parcours des rames •en dérive / + /' seraient les suivantes, calculées pour des pertes de temps avant serrage des freins croissant de 20 secondes en 20 secondes, jusqu'à 2 minutes :