Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1910, série 10, volume 17)

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DÉGAGEMENT

INSTANTANÉ

D'ACIDE

CARBONIQUE

Les chambres" de sauvetage sont en somme restées jusqu'ici tout à fait à l'état d'exception ; à bien des ingénieurs leur efficacité paraissait douteuse, et les' sacrifices qu'entraînait leur installation mal compensés par le faible surcroît de sécurité qu'elles pouvaient donner. « Les chambres de sauvetage aménagées au fond de quelques gisements d'Autriche, écrivait le rapporteur de la Commission- envoyée en Allemagne et en Autriche parle district du Nord de l'Industrie minérale en 1906, n'ont pas encore été mises à même de fonctionner. Le choix de leur emplacement reste soumis à des considérations mal définies ; on ne peut donc se prononcer sur leur utilité (*). >» Plus récemment, au Congrès de sauvetage tenu en 1908 à Francfort, semblable opinion avait été émise et adoptée par le Congrès (**). Si les chambres de sauvetage pouvaient rendre, ne fût-ce que de loin en loin, de réels services, disait en substance l'un des assistants, M. le Bergrath Fillunger, il ne faudrait reculer devant aucun sacrifice pour les multiplier, mais depuis le temps qu'il en existe elles n'ont encore sauvé aucune vie humaine. Depuis l'accident de Singles, cette affirmation n'est plus vraie : cinq ouvriers sont restés pendant une dizaine d'heures dans une mine remplie d'acide carbonique; ils y sont demeurés dans des conditions particulièrement critiques, puisqu'au début la porte de la chambre était grande ouverte et que seule la pression de l'air comprimé refoulait les gaz irrespirables; il y a là un fait dont on ne saurait nier l'importance. Sans doute nous sommes loin de penser que les chambres de sauvetage puissent rendre partout les mêmes services

SURVENU AUX

et suiv.

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et doivent s'établir n'importe où sans discernement. Peutêtre même est-ce parce qu'on a parfois trop attendu d'elles et qu'on a voulu les faire trop perfectionnées, que les avis ont été jusqu'à ce jour si partagés sur leur utilité. Il est certain que dans beaucoup de catastrophes minières de telles chambres n'auraient pu résister à l'explosion ; il est non moins certain que des installations coûteuses, comme celle de Polnisch-Ostrau par exemple, ne peuvent se multiplier au fond d'une mine, et s'il n'y en a qu'une ou deux pour une mine importante elles ne serviront jamais d'abri, en cas d'accident, qu'à un très petit nombre des ouvriers disséminés dans toute l'étendue des travaux; leur rôle sera infime, hors do proportion avec les frais qu'elles auront occasionnés. Mais on ne peut faire cette dernière objection à de simples refuges, sommairement établis, comme l'était la chambre de sauvetage de Singles. Il n'y a pas de mine, munie d'une canalisation d'air comprimé, qui ne puisse, comme à Singles, disposer en des points convenablement choisis deivx portes à l'entrée de quelques culs-de-sac et y amener des branchements de la canalisation générale (*). (*) 11 va de soi que l'éclairage électrique de la chambre, et sa mise en communication par téléphone avec le jour, sont utiles; ces mesures ont été prises à Singles depuis l'accident.

FIG.

(*) Bulletin de l'Industrie minérale, même livraison, p. 592. (**) Comptes rendus du Congrès, t. I, p. 495 et suiv. ; t. II, p. 35T

MINES DE SINGLES

2. — Fermetures adoptées pour les portes avant et après l'accident (Coupes horizontales schématiques).

Depuis l'accident également, la fermeture des portes a été modifiée {fig- 2} ; au boulon mn fixant la traverse ab à une distance convenable