Annales des Mines (1910, série 10, volume 17)
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LES -RÉGIONS ARGENTIFERES
DU NORD DE LA PROVINCE D'ONTARIO
mines, le mode d'exploitation et de traitement du minerai, les conditions du marché et quelques renseignements statistiques. Une note sur la législation minière de la province d'Ontario terminera cette étude.
d'ailleurs les routes terrestres impraticables en été ; les routes sont constituées alors par les lacs et les rivières qu'on parcourt en canots légers. Pour passer d'une rivière à une autre ou pour franchir les chutes ou les rapides dangereux, on porte à travers bois, mais toujours sur de faibles parcours, les canots et les provisions, d'où le nom de « portages » donné à ces traversées. En hiver, les voyages se font en traîneaux attelés de chiens ou de chevaux lorsqu'une route rustique a été tracée par le gouvernement ou un parti d'arpenteurs.
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Situation géographique et topographique de la région. — La région qui nous occupe est située à 200 kilomètres environ au Nord de la baie Géorgienne qui forme la partie Nord-Est du lac Huron. Elle comprend la plus grande portion du district du Nipissing dans la province d'Ontario. Quoique les prospecteurs aient montré l'existence de conditions analogues dans toute cette région, des décou-" vertes sérieuses de minerais d'argent n'ont été faites que dans les parties marquées en hachures dans la carte (fiy. 1, Pl. VII) et où s'élèvent maintenant les camps miniers de Cobalt, South Lorrain, Elk Lake et Gowganda. Nous conserverons ces divisions pour la commodité de l'étude. Dans l'ensemble, le pays est d'une monotonie absolue et ses caractères se retrouvent identiques dans tous les territoires qui s'étendent au Nord des grands lacs et du Saint-Laurent jusqu'à la baie d'Hudson. C'est une succession de plaines ondulées qui s'élèvent insensiblement au Nord vers une ligne de faîte séparant sans aucune netteté les eaux allant vers la baie d'Hudson des eaux allant vers le Saint-Laurent. Dans ce pays sans relief ni pente générale définie, un sous-solimperméable, formé de roches extrêmement anciennes et usées par de longues périodes de glaciation, retient les eaux en une série de lacs innombrables et de rivières tortueuses. De l'argile glaciaire recouvre uniformément les parties basses ; tandis que dans les parties élevées la roche ancienne apparaît généralement. Le pays est entièrement boisé avec des épinettes, sapins, pins, cèdres, trembles et bouleaux comme essences dominantes. La densité des forêts rend'
Voies d'accès. — Une ligne de chemin de fer, le T. N. 0. (Temiscaming and Northern Ontario), commencée en 1903-1904 par le gouvernement provincial d'Ontario, traverse le pays du Sud au Nord. Cette ligne part de North Bay, station delà grande ligne transcontinentaleduC. P. R. (Canadian Pacific Railway) et remonte vers le lac Temiscaming et l'Abitibi pour atteindre, au niveau de la rivière Abitibi, la ligne actuellement en construction du Grand Trunk Pacific qui, une fois achevée, formera le deuxième transcontinental du Canada. Les derniers tronçons de la ligne du T. N. O. ne sont pas encore terminés. Le T. N. 0. traverse le camp minier de Cobalt et dessert à la fois la région de Cobalt et celle de South Lorrain qui, bordée à l'Est par le lac Temiscaming, est reliée àHailibury,une station du T. N. 0., par un service de bateaux à vapeur. Les routes vers Elk Lake et surtout vers Gowganda sont plus longues et plus difficiles. En été, elles partent de la station de Latchford sur le T.N.O. et remontent la rivière Montréal jusqu'à Elk Lake; cette montée se fait par une série de petits bateaux à vapeur et de canots automobiles reliant trois portages qui correspondent à des lignes de rapides impraticables. Les marchandises sont