Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1910, série 10, volume 17)

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LES RÉGIONS ARGENTIFÈRES

Par places ces granits passent aux gneiss, notamment lorsqu'ils s'approchent de leur contact avec le Keewatin; il est alors difficile de distinguer entre les roches Keewatin et les roches laurentiennes, qui présentent toutes deux l'aspect de gneiss noirs fortement chargés en hornblende. 3° Huronien. —■ Après les éruptions laurentiennes, une longue période d'érosion eut lieu durant laquelle se creusèrent des valléesetdes dépressions qui nous sont manifestées par les variations d'épaisseur des sédiments huroniens qui les recouvrent. Ces sédiments formèrent sans doute un manteau continu, qui adisparu à son tour durant les longues ères d'érosion qui prirent place après les éruptions posthuroniennes. Dans le voisinage de Cobalt et dan: la région de South Lorrain lessédiments sont classésparW. -G. Miller en deux séries :1a sériehuronienne inférieure et la série huronienne supérieure. La plus ancienne comprend des conglomérats, des grauwackes, des schistes et des grès; les éléments des conglomérats sont en général très reconnaissables et proviennent de roches nettement laurentiennes ou Keewatin. La série du Huronien moyen comprend des arkoses et quartzites reposant en discordance sur le Huronien inférieur; cette discordance n'a été observée d'une façon indiscutable que dans le canton de Lorrain où une arkose, provenant de la décomposition de syénites laurentiennes voisines, contient des fragments d'un schiste huronien inférieur sur lequel elle repose. Dans beaucoup d'endroits l'arkose repose directement sur les syénites laurentiennes et semble être une décomposition m situ de ces roches. Dans les régions d'Elk Lake et de Gowganda, au contraire, il a été impossible d'établir une division du Huronien en deux étages. A la base se trouve un conglomérat dont les éléments présentent une extrême variété : tantôt ils sont arrondis, indiquant un charriage dû aux eaux.

DU NORD DE LA PROVINCE D'ONTARIO

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tantôt ils sont anguleux. Leur diamètre varie ordinairement de 5 à 7 centimètres. Près du lac Duncan, au contraire, leur dimension atteint 50 centimètres, et on les trouve disséminés à des intervalles de 50 centimètres à 1 mètre dans une pâte homogène et fine. Dans une île de •ce même lac, un bloc de granité del m ,50 de diamètre a été trouvé enchâssé dans une pâte analogue. Par la disparition de ces éléments grossiers, le conglomérat passe ..à la partie supérieure à des grauwackes, schistes et quartzites. Une arkose apparaît près des lacs Obushkong -et Gowganda, dans des conditions identiques à celles du canton de Lorrain. La nature particulière de ces conglomérats huroniens a soulevé des problèmes qui, à l'heure actuelle^ n'ont pas encore reçu de solution définitive. Certains conglomérats renferment dans un ciment à grains fins des éléments anguleux dont on nepeut expliquer la présence par l'hypothèse d'une seule érosion par les eaux. Comment expliquer aussi ce conglomérat à éléments énormes du lac Duncan, éléments ayant dû flotter à l'origine dans une pâte fluide? A. P. Coleman, dans une étude publiée en ' 4908 dans le Journal of Geologij (XVI, p. 149 à 158), voit dans ces conglomérats une argile à blocaux d'origine glaciaire. Les blocs de ces conglomérats renferment en effet assez souvent des stries parallèles, et le ciment est une argile identique aux argiles à blocaux des conglomérats glaciaires de Dwyka (Afrique du Sud). Il faudrait alors admettre qu'après l'accumulation énorme des sédiments du Keewatin et des venues éruptives du Laurentien, la contrée présentait un relief élevé qui permit la formation 'de glaciers à une époque où devait régner en conséquence un climat fort rigoureux. W.-G. Miller, au contraire, dans son étude sur les dépôts argentifères et cobaltifères du Temiscaming ■(publiée par le gouvernement d'Ontario, Rapport de 1908