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LES RÉGIONS ARGENTIFÈRES

pour l'année 1907), expose qu'il est impossible d'affirmer avec certitude l'existence de glaciers huroniens et donne les raisons suivantes : 1° Le substratum des conglomérats ne présente aucune strie glaciaire ; 2° Les stries des éléments des conglomérats ont pu être produites par les nombreuses petites failles que l'on rencontre dans le Huronien ; 3° Dans des régions semi-désertiques, des blocs énormes et souvent non arrondis sont transportés avec des matériaux fins lors de crues torrentielles soudaines ; 4° Une grande partie du Huronien semble avoir été formé près des roches dont il dérive.

DU NORD DE LA PROVINCE D'ONTARIO

I

4° Éruptions du Huronien supérieur et post-huroniennes. — On comprend sous ce nom des roches éruptives basiques dont l'âge précis est incertain, mais qui sont certainement postérieures au Huronien moyen qu'elles recoupent. Dans la plupart des cas lorsqu'elles sont associées aux sédiments huroniens, elles apparaissent sous forme d'intrusions allongées ou même de couches entre les assises sédimentaires ; elles sont en général bien conservées et d'un grain plus net que les roches analogues de l'époque Keewatin. Nulle part ces roches ne présentent une structure amygdoïdale ou fluidale indiquant un épanchement à la surface, et on admet généralement pour elles une origine hypoabyssique et ab3r ssique. Dans la région de Cobalt et de South Lorrain, ces roches sont représentées par un terme à caractères assez constants auquel M. Cyril W. Knight a donné le nom de diabase quartzifère (quartz-diabase), eu égard -aux grains, de quartz libre -qu'on y rencontre. Deux tiers des sections minces de ces roches examinées au microscope montrent en effet des grains de quartz primaire, en quantité rarement considérable, il est vrai. Ce quartz est

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associé intimement au feldspath, le quartz cristallisant dans le feldspath et le feldspath dans le quartz (structure micropegmatitique). Dans les régions de Gowganda et d'Elk Lake, aux diabases quartzifères précédemment décrites sont associées des roches à grains plus gros et qui sont connues sous le nom de gabbros. Il est souvent difficile sur le terrain de décider quel nom il convient de donner ; dans un même massif on peut voir une roche à grains fins et dont les éléments ne sont pas discernables à l'œil nu passer à une roche à gros grains et dont les éléments noirs atteignent un centimètre de longueur. Il n'y a que le microscope qui puisse décider et montrer s'il y a réellement deux temps de cristallisation (diabases) ou un seul (gabbros). La structure n'est pas, d'un autre côté, le seul élément variable; dans un même massif, il n'est pas rare de voir un gabbro passer insensiblement à une roche rougeâtre, une véritable syénite, par la diminution de la quantité de pyroxènes et l'abondance croissante des feldspaths. Les ségrégations alcalines sont d'ailleurs la règle, et ces roches sont traversées souvent par des filons d'une matière claire, connue par tous les prospecteurs sous le nom « d'aplite » et quia joué dans les recherches pour argent un rôle fort important. Ce nom d'aplite est impropre; le remplissage des filons présente en effet à première vue une structure pegmatitique et est constitué par un mélange des feldspaths plagioclases et de quartz, le quartz n'étant pas en plus grande quantité que dans le gabbro ou la diabase encaissante. Le seul minéral magnésien est une biotite très polychroïque. Ainsi qu'on le verra plus loin c'est dans ces veines d' « aplite » que furent faites les premières découvertes d'argent natif de la région d'Elk Lake. Presque toujours alors le calcite apparaissait en grande quantité.