Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1910, série 10, volume 17)

LE PÉTROLE ADX INDES NÉERLANDAISES

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LE PÉTROLE ADX INDES NÉERLANDAISES

des Indes néerlandaises dont la « Shell Transport » et la « Dordtsche », et enfin les principales sociétés exportant les pétroles russes en Extrême-Orient. D'après le contrat, l'Asiatic ne peut vendre, dans les limites territoriales fixées, d'autres produits que ceux extraits par les producteurs des Indes néerlandaises ; le contrôle est exercé par un comité néerlandais qui, avec la direction de l'Asiatic, s'occupe aussi de régulariser autant que possible la vente. A cette époque, il n'est pas question de limiter la production des participants, mais l'éventualité en est envisagée. Dans cet accord, la Royale trouvait, outre un moyen de lutte contre les pétroles américains et russes en Asie, l'avantage de pouvoir augmenter ses débouchés, les installations de vente nécessaires sans accroître trop ses risques et le capital engagé. La vente de la benzine était aussi facilitée. En 1904 l'Asiatic vendait pour le compte de la Royale : Kérosène Benzine Résidus

215.000 tonnes (tonnes de 1.000 kg.) 61.700 . 22.500

2° Le nouveau groupement organisé en 1907 a été formé entre les quatre sociétés suivantes : Royale néerlandaise et ses filiales ; Asiatic Petroleum C°; Shell Transport C° ; N. I. Industrie en Handels M y (Société d'industrie et de commerce aux Indes néerlandaises). Les deux dernières sociétés, unies déjà entre elles, exploitaient depuis 1898 les champs de Koetei à Bornéo. L'accord est fait sur les bases suivantes. Deux nouvelles sociétés sont formées :

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1° Bataafsche Petroleum M 1 , au capital nominal de 80 millions de florins ; 2° Anglo-Saxon Petroleum C L i , au capital nominal de 4 millions de livres sterling, soit 50 millions de florins. La Royale possède 60 p. 100 du capital de chacune de ces deux sociétés et la Shell Transport 40 p. 100 ; d'autre part, la Royale a aussi 25 p. 100 du capital delà Shell, soit au total 70 p. 100 du capital des deux sociétés nouvelles. Enfin le capital de l'Asiatic (10 millions de florins) appartient pour 2/3 à l'Anglo-Saxon et pour 1 /3 à un groupe russe. Nous voyons ici que l'accord de 1907 a marqué un progrès sur celui de 1903 : le premier organisait la défense aux Indes et en Extrême-Orient; par le second, la lutte contre la production américaine ou mieux contre la « Standard oil C° » était portée jusqu'en Europe même. Le cercle d'activité de chacun des organes créés par ce nouvel accord est réglé ainsi qu'il suit : la « Bataafsche », soit en son nom propre, soit par l'intermédiaire de la Royale, possède les gisements, les raffineries et livre les produits franco-bord. Elle est société d'exploitation. L' « Anglo-Saxon » les prend à ce moment à sa charge et s'occupe de les conduire jusqu'aux ports d'importation dans les divers pays de consommation. Elle est société de transport. V « Asiatic » enfin est uniquement société de vente; elle est d'ailleurs autorisée, en cas d'insuffisance de production de la Bataafsche, à acheter d'autres produits pour faire face aux demandes de la consommation. La division des rôles entre les trois sociétés est maintenue en dehors même des Indes néerlandaises ; c'est ainsi, par exemple, que telle société roumaine dont le capital est en partie aux mains d'une filiale de la Royale est, par le fait même, sous le contrôle de la Bataafsche au point