Annales des Mines (1910, série 10, volume 17)
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LA
RADIOACTIVITÉ
DES
SOURCES
THERMALES
DE
étudier les gaz de cette source qui leur avaient été envoyés. Or, au cours de nos deux premières campagnes, bien que le dégagement gazeux ait été apparent, il ne nous a pasété possible de recueillir suffisamment de gaz pour faire une détermination, tant ils étaient peu abondants. Une fois seulement nous avons observé un dégagement plus, important, mais il nous fut impossible de procéder à une prise de gaz.. Ce dégagement correspondait à unediminution très sensible de la pression barométrique. Depuis un an, en raison de modifications, le griffon n'est plus accessible pendant la saison des bains. Le dégagement gazeux, quelque infime qu'il soit dansla plupart des cas, est cependant un caractère constant et a permis, au cours des travaux de captage, de diriger avec succès la recherche des griffons. MM. Moureu et Biquard ont montré que le résidu du dosage des gaz des eaux thermales évalué comme azote renfermait des gaz rares et notamment de l'hélium. Nous croyons intéressant de rappeler les analyses qu'ils ont données en ce qui concerne Plombières (*). N , GAZ RARES HÉLIUM 0 en bloc p. 100 p. 100 p. 100 p. 100 100 en volume eu volume en volume en volume en volume C02
p.
Sources Vauquelin... Source du Thalweg n° 3. . . ' — — n° 5
0.20 traces 1,58 1,00
traces 3,70 1,47 8,90
97,75 94,50 95,32 88,85
2,03 1,78 1,65 1,45
0.258 0,292 0,104 0,036
Récemment MM. C. Moureu et A. Lepape (**) ont établi que les gaz de Plombières renfermaient également du cnjptonet du xénon (source du Thalweg n° 3, source Vauquelin). (*) C. MOUREU et BIQUARD, Comptes rendus, t. CXLVI, p. — C. MOUREU, Revue scientifique, 5' série, t. IX, p. 357 ; 1908. (*•*) C. MOUREU et A. LEPAPE, Comptes rendus, t. CXLlX, ;p.
1405 ; 1908.
1171 ; 1909.
PLOMBIÈRES
ET
DES
VOSGES
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Mesure delà radioactivité desgaz. — Depuis le début de nos recherches nous employons sensiblement le même mode opératoire. Voici en quoi il consiste : Chaque gaz est recueilli directement au griffon de la -source dans une éprouvette (fig. 1), terminée par un robinet. Elle porte à la partie supérieure un renflement de 100 centimètres cubes -environ, -et sa tige est graduée de 100 à 200 centimètres cubes. La récolte des gaz se fait au moyen d'un entonnoir en verre ou d'un collecteur métallique, plus commode lorsque l'enchambrement de la source est peu profond. L'éprouvette est placée dans une cuve remplie de l'eau de la source préalablement refroidie. Le gaz est ramené aux environs de 20°, mesuré et introduit le plus rapidement possible dans le cylindre déperditeur de l'appareil de mesure. Au lieu du robinet à trois voies que nous •employions lors de nos premiers recherches, , FIG. 1. nous utilisons maintenant un robinet à deux Éprouvette voies plus commode; à celui-ci est fixé, au de prise de gaz. moyen d'un bouchon de caoutchouc, un petit ajutage de verre constitué par un tube en T dont une des branches forme chambre autour de la tige du robinet de l'éprouvette; une autre est terminée elle-même par un robinet et la troisième communique avec le système desséchant. Celui-ci comporte un barboteur contenant de l'acide sulfurique bouilli; il est formé de deux flacons Cloëz montés en sens inverse, de façon à éviter le retour en arrière de l'acide sulfurique en cas de fausse manœuvre. A la suite se trouve un tube en U, à robinet, rempli de ponce sulfurique, lequel est en relation avec le cylindre déperditeur.