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DE PLOMBIÈRES ET DES VOSGES

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LA RADIOACTIVITÉ DES SOURCES THERMALES

à température très élevée des gàz spontanés, la majeure partie de sa radioactivité ; 2° D'eaux froides ayant filtré à travers les grès et d'autant plus fortement radioactives du fait de la rencontre des gaz que l'équilibre se produisant à basse température sera plus favorable au gaz ; ces eaux ne se rendent pas nécessairement toutes dans le bassin thermal ; 3° D'eaux froides pouvant, au contraire, arriver dans le bassin thermal sans avoir rencontré de gaz radioactif. L'eau froide radioactivée préalablement par les gaz, venant à se mélanger ensuite avec l'eau thermale, les sels de celle-ci seront dilués ; mais il n'y aura plus de proportionnalité entre l'extrait sec et la radioactivité. C'est ainsi que l'eau de la source Bizot serait formée d'eau froide fortement activée mélangée à une faible portion d'eau thermale-type, ce qui serait en accord avec sa richesse en émanation et sa faible teneur en sels. Remarquons, d'ailleurs, que le débit de cette source, complètement exclue de l'alimentation et de tout emploi dans l'établissement thermal, peut varier du simple au double suivant les saisons. C'est sur l'eau d'un de ses deux griffons qu'il serait intéressant de faire systématiquement l'étude des variations du débit, de l'extrait sec et de la radioactivité. Il résulte de ces considérations que nous aurions ainsi un transport de la radioactivité des eaux chaudes sur les «aux froides par l'intermédiaire des gaz. Les conséquences en sont les suivantes : 1° Les gaz ainsi lavés doivent s'échapper peu radioactifs, et il n'y a pas cette perte d'émanation qu'il fallait nécessairement envisager en admettant simplement la dilution de l'eau thermale-type par une eau froide non radioactive. 2° L'eau thermale-type a, de ce fait, une radioactivité

plus faible que celle que l'on pourrait calculer, par exemple, -en multipliant la radioactivité de l'eau de la source Bizot par son coefficient de dilution, donné par le rapport de l'extrait sec de la source Vauquelin à son extrait sec propre, coefficient de dilution qui devrait être considérablement augmenté du fait que les eaux des sources froides ont un extrait sec de l'ordre de grandeur de celui de l'eau de la source Bizot. 3° Le mélange de l'eau thermale type avec les eaux froides plus ou moins radioactives pourra se faire plus ou moins profondément et lorsque l'eau type aura ellemême perdu plus ou moins de son émanation et de ses gaz. La dilution pourra se faire également par de l'eau froide n'ayant aucunement rencontré le courant gazeux et de ce fait nullement radioactive. Ces remarques permettent ainsi d'expliquer les légères divergences que l'on observe. C'est probablement la raison qui fait que, pour les sources de la galerie des Savonneuses, le rapport de l'émanation à l'extrait sec est plus faible relativement que pour les autres sources. La source Savonneuse 5 peut être envisagée comme résultant d'une source analogue à la source Vauquelin, recevant au voisinage immédiat de son griffon une source froide de même importance, nullement radioactive. L'eau chaude radioactive et très riche en sels, se trouvant mélangée avec des eaux froides très pauvres en sels, les unes étant radioactives, les autres ne l'étant pas, il en résultera qu'il y aura toujours une relation générale entre la température et l'extrait sec, tandis qu'il n'y en aura pas entre la température et la radioactivité. 4° Inversement, des eaux superficielles radioactivées par les gaz spontanés pourront voir le jour sans être mélangées aux eaux thermales. Nous avons signalé, dès le début de nos recherches, que certaines eaux froides étaient assez radioactives, mais nous n'avons pas, depuis,