Annales des Mines (1910, série 10, volume 17)
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LES GISEMENTS AURIFÈRES
DU NORD DE MADAGASCAR
de quartz aurifère, à fines veinules, dout la trame n'apparaît pas toujours nettement, à l'œil nu, sur le fond de la roche. La gangue de l'or est toujours le quartz, et la venue du quartz aurifère, liée à un phénomène tectonique, est indépendante de la nature des roches en-
de l'axe de l'Ankaratra; le Vahinambo, Antanifotsy, Tsinxvolovolo, Rafîatokana, au nord du même axe. Nous verrons, plus loin, en quoi les gisements du nord de Madagascar, qui font plus spécialement l'objet de cette étude, diffèrent des précédents sous le rapport du mode de formation. Le métal précieux contient une forte proportion, d'or
caissantes. On remarque que les gros filons quartzeux sont ordinairement stériles, tandis que les mêmes veinules ont souvent une teneur élevée et laissent voir des grains d'or libre . L'or paraît avoir été amené par des fumerolles où le soufre, minéralisateur, a servi de véhicule à divers métaux qu'on retrouve à l'état de pyrites (fer et cuivre), galène et blende. Aux affleurements et jusqu'à une certaine profondeur, la décomposition des pyrites de fer laisse un squelette d'or libre dans le logement occupé par le sulfure, tandis que l'oxydation du fer colore le quartz en jaune rouille. Il semble que, par suite de leur faible densité, les fumerolles ont gagné l'extrémité des ramifications quartzeuses et que les centres d'émission ou filons générateurs en soient dépourvus. On peut comparer les gisements à un arbre dont le tronc et les maîtresses branches seraient stériles, tandis que les rameaux seraient aurifères. L'or se trouve dans les épanouissements superficiels des filons. Aussi, partout où l'érosion s'est exercée profondément, détruisant ces ramifications, ne trouve-t-on guère .que des vestiges fîloniens sous forme d'alluvions aurifères. Les filons en place sont ou stériles ou à faible teneur ; c'est le cas pour la pénéplaine centrale. Dans la zone du Bongolava au contraire, il subsiste de nombreux épanouissements superficiels fîloniens, à peine entamés par l'érosion ; c'est dans les régions faisant partie de cette bande et affectées par les effondrements transversaux que sont situés les plus riches gisements de Madagascar : Andranofîto, le Dabolava au sud
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reste étant composé d'argent, de
^platine et d'iridium. En résumé : remplissage fer ascensum des gîtes fîloniens de quartz aurifère et teneur élevée du métal en or sont les deux principales caractéristiques des gisements de la grande île, autres que ceux du nord dont nous allons,- maintenant, aborder l'étude. Les gisements aurifères de Madagascar-Nord, découverts en 1905 par MM. Caplong et Mortages, sont situés à 120 kilomètres environ au sud de la ville d'Antsirane (Diégo-Suarez), au pied de la falaise gréseuse de l'Andavakoera. M. Mortages et son associé, M. Grignon, sont maintenant titulaires de la quasi-totalité des terrains reconnus productifs. De Diégo-Suarez, une route en construction, dite « route des placers », permettra de s'y rendre en voiture; pour le moment, on est obligé de suivre la piste malgache et de faire le voyage à dos de mulet ou, mieux, en filanzana, mode de locomotion fort employé à Madagascar et très suffisamment pratique. En partant de Diego vers six heures du matin, on couche le soir au poste militaire d'Ambahivahibé et, le lendemain, à Ambondrofé, également poste militaire ; le troisième jour, on arrive à Betsiaka, siège central des exploitations aurifères. Dans les lignes qui précèdent, j'ai attiré l'attention sur Tome XVII, 1910.
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