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Il faut également remarquer que les effets physiologiques produits par l'oxyde de carbone dans le sang s'ac- cumulent dans l'organisme et que, après être parvenu sans grande difficulté à un point donné, il peut être impossible de revenir sur ses pas. Dans le cas présent, aucun travail suivi ne put être exécuté jusqu'au moment où le croisement d'aérage fut rétabli. Si, dès le début, on n'avait employé que des hommes munis d'appareils respiratoires, il est probable qu'il n'y aurait pas e,u à déplorer la mort de cinq sauveteurs et que peut-être le nombre des victimes de l'explosion eût été moindre, bien qu'il soit peu probable qu'aucune d'elles ait survécu assez longtemps. La station de secours située à 20 milles était beaucoup trop éloignée pour que sa brigade pût être de quelque secours. Effets souterrains de l'explosion. — La direction du passage de l'explosion est indiqnée sur le plan (m—*-). Les portes placées entre le puits d'extraction et le puits d'aérage furent 'arrachées et projetées vers le puits d'aérage, ainsi que celles de l'écurie. Les portes du niveau Shenkin furent enfoncées ; celles du niveau Grosfaen et du niveau Penygarreg furent légèrement endommagées. Sur les voies de roulage les bennes pleines furent renversées ; le boisage fut enlevé et plusieurs éboulements se produisirent. Le treuil du tail rope fut renversé ; le croisement d'aérage souffrit beaucoup, et des poutres de 5 mètres de long sur 30 centimètres de côté furent brisées et les morceaux projetés à 15 mètres. Les flammes produites par l'explosion ne dépassèrent pas d'un côté le puits d'extraction, de l'autre un point du plan principal situé à 250 mètres environ du sommet. En effet, tandis que les cadavres trouvés dans cet inter-

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valle étaient tous plus ou moins brûlés, le toit et les parois de la galerie au delà du puits ne furent pas noircis, et d'autre part, le dernier dépôt de poussière brûlée fut trouvé à 300 mètres du sommet dans le plan, mais ces poussières furent déposées au delà de la limite atteinte par la flamme. Celle-ci n'atteignit pas en tout cas le niveau Lhentein, car un des survivants qui se trouvait à cette hauteur ne la vit pas. Il est probable que l'humidité croissante de la galerie, à partir du point où jaillissait la source, arrêta l'explosion. Cause de l'explosion. — Nous reproduisons ci-après la déposition d'un survivant. Le témoin et deux de ses camarades, appelés par le machiniste de la pompe n° 1 , remontaient le plan principal et se trouvaient un peu au-dessous du niveau Grosfaen, quand un violent courant d'air vint les frapper et éteignit leurs lampes. Ils ne furent pas brûlés, ne sentirent pas une température excessive, mais constatèrent que l'air devenait très poussiéreux. Ils rallumèrent leurs lampes et continuèrent à remonter le plan ; ils y trouvèrent trois hommes (n os 21, 22, 16) blessés, mais vivants, parmi lesquels le surveillant de nuit. Ce dernier leur déclara qu'en explosant, une charge de quatre cartouches au rocher avait enflammé la poussière et causé l'accident. Il est probable que c'est bien là la cause de l'explosion. A 180 mètres environ de la tête du plan, un large bloc de pierre, obstruant complètement la voie gisait à terre \fig. 1 et 2). Ses dimensions les plus grandes étaient de 3 m ,40 de longueur, l m ,90 de largeur, 0 m ,60 d'épaisseur, et les deux rails étaient pris sous le bloc. Le surveillant, afin de dégager la voie, avait décidé de le faire sauter. Comme aucun trou de mine ne fut' retrouvé sur le bloc, on a fait l'hypothèse suivante : Le surveillant envoya chercher une perforatrice pour