Annales des Mines (1910, série 10, volume 17)
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POUSSIÈRES
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forer le trou dans la pierre ; en attendant l'arrivée de l'outil, il essaya l'effet de quatre cartouches, probablement de rippite, placées à même sur le bloc, et peut-être recouvertes d'argile. L'explosion mit le feu à la poussière du sol. d'où la catastrophe.
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départ, sauf au croisement d'aérage où un ricochet se produisit probablement. Les outils voisins du centre de l'explosion n'ont pas souffert, ce qui prouve que la force de l'onde a crû à mesure qu'elle s'éloignait de son point initial. Toutes les traces dépoussières brûlées ont été trouvées sûr la face des objets opposée à la direction de l'explosion ; en particulier, dans le plan principal, au-dessus du bloc elles étaient tournées vers le haut, tandis qu'elles étaient tournées vers le bas au delà de ce même bloc, ce •qui confirme les observations faites dans d'autres explosions sur le même sujet. Le règlement sur les explosifs interdisait formellement : 1° De tirer des cartouches à même sur la pierre ; 2° De les tirer sans avoir arrosé les parties voisines. Position et attitude des victimes. — Les points où furent relevés les corps des victimes sont indiqués par des chiffres.
Courtier & Œ1,e
Echelle 555 FIG.
1 et 2. — Coupe transversale et plan de la galerie où s'est produit l'éboulement.
On a trouvé, à 30 mètres du bloc, dans une excavation où les mineurs se réfugiaient pendant le tir des explosifs, une boite contenant une cartouche de rippite, deux cartouches de carbonite et deux petites boîtes de détonateurs. • Cinq hommes s'étaient placés dans un refuge en avant du bloc, quatre hommes en arrière, aucun d'eux ne put s'échapper. Toutes les indications fournies par le passage de l'onde explosive concordent pour donner le bloc comme point de
Les cadavres 4 à 9, au sommet du plan, sont ceux de mineurs qui attendaient le moment de remonter, et qui furent surpris par l'oxyde de carbone, immédiatement après l'explosion. Ils étaient complètement habillés. Les parties du corps découvertes étaient écorchées. Un éboulement les recouvrit en partie, mais après leur mort. . Le numéro 10, qui n'avait pas été touché par l'explosion, trouva la mort en voulant arriver au puits Darran, malgré les conseils qu'on lui donnait de fuir vers Gilfach. os N 11 à 15. — Ouvriers attendant que le coup de mine fût tiré sur le bloc. Empoisonnés par CO. Faces et mains écorchées. Ont vainement tenté de fuir. oe N 16 et 17. — Attendaient également que le coup de mine fût tiré. Ils survécurent à l'explosion et les ouvriers dont on a lu plus haut la déposition purent leur parler. L'un