Annales des Mines (1910, série 10, volume 18)
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EXPÉRIENCES SDR LES POUSSIERES DE HOUILLE
NUMERO
DESIGNATION
POIDS
d'ordre de Fessai
de la poussière essayée
de poussière par mètre cube
Liévin 1
grammes 11
Liévin 1 Liévin 2 Liévin 3
23 23 23
Aucune llamme.
Liévin 1 Liévin 3
35
Lueur jusqu'à la fenêtre 3. Aucune flamme.
55
Liévin 3 Liévin 3
37 37
Aucune flamme.
5 21 60 (H 62
Liévin — — — —
46 46 46 46 46
Flamme rapide jusqu'à la fenêtre 4. — jusqu'au bout du tube. Aucune flamme. Flamme jusqu'à la fenêtre 4. Aucune flamme.
58
Liévin 3
22 115
3 59
1 2 3 3 3
Liévin 2
CONSTATATIONS
Aucune flamme (*).
Aucune flamme. „~
(Flamme jusqu'au bout du tube d'où elle sort de ) 1 mètre environ.
56
Liévin 3
116
Liévin 2 Liévin 3
92 . 92
Grande flamme suit le tube et sort de 2 à 3 mètres Grande flamme suit le tube et sort de 2 à 3 mètres.
23
Liévin 2
115
Flamme jusqu'au bout du tube.
65
Liévin 3
138
Grandes flammes sortant par les deux extrémités
Liévin 2
185
Grandes flammes sortant par les deux extrémités
Liévin 3
~ iu
(Grandes flammes sortant par les quatre orifices ( de l'appareil.
72 117
Grande flamme suit le tube et sort de 3 à 4 mètres
Liévin 2
0 -o
(Grandes flammes sortant par les quatre orifices i de l'appareil.
Liévin 3
, R9
Liévin 3
,,> 0 1
(Très grandes flammes (environ 6 mètres) sortant I par les quatre orifices de l'appareil. (Très grandes flammes (environ 6 mètres) sortant i par les quatre orifices de l'appareil.
Liévin 3
'°
~
(Très grandes flammes (environ 8 mètres) sortant / par les quatre orifices de l'appareil.
(*) Une lueur instantanée, observée aux fenêtres 1 ou 2, qui peut être produite par la dynamite seule, n'est point notée comme flamme.
ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS
3l
On constate que, pour les densités du nuage inférieures à 46 grammes par mètre cube, il n'y a jamais eu d'inflammation ; la lueur observée lors de l'essai n° 3 est sans doute celle que donna l'explosion de là dynamite et qui, exceptionnellement, aura été vue à la troisième fenêtre. D'autre part, pour les densités au moins égales à 70 grammes par mètre cube, il y a toujours eu inflammation. A partir de cette même limite de 70 grammes, la flamme a toujours été assez grande pour parcourir tout le tube et sortir à l'extrémité. Pour les densités intermédiaires, entre 46 et 70 grammes par mètre cube, les effets sont variables, et ces variations peuvent résulter de multiples causes secondaires, telles que légères fuites pendant le versement, menus dépôts de poussières dans les remous, défauts d'homogénéité du nuage, irrégularité du poids des cartouches de dynamite, défaut de réglage de la vitesse du courant d'air. Aussi bien ces essais n'ont-ils point besoin d'être de précision, et il paraît suffisant de savoir que la limite inférieure d'inflammabilité est atteinte, dans les conditions indiquées, pour les densités de nuage d'environ 46 à 70 grammes par mètre cube. Il y a une certaine densité pour laquelle la combustion totale du carbone et des matières volatiles, avec formaton exclusive d'acide carbonique et de vapeur d'eau, absorberait exactement tout l'oxygène de l'air ; il se pourrait que cette densité fût particulièrement favorable à la propagation de la flamme. Ne connaissant pas encore l'analyse organique des poussières essayées, on n'a pu la déterminer avec précision ; vu la faible proportion de cendres et la forte proportion de matières volatiles, cette densité doit être quelque peu inférieure à 111 grammes par mètre cube (*). (*) 11 faut 111 grammes de carbonepurpourformer, en se combinant à l'oxygène contenu dans 1 mètre cube d'air, exclusivement de l'acide carbonique.