Annales des Mines (1910, série 10, volume 18)
Page : Image 32
Révision de 6 mars 2015 06:13:12, edited by Anonymes
56
ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS
EXPÉRIENCES SDR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE
25 grammes de poudre noire, on a eu des flammes parcourant tout le tube vers les dosages de 60 à 70 grammes par mètre cube ; iL s'est trouvé qu'il a fallu monter jusqu'au dosage de 92 grammes pour obtenir le même résultat avec une charge double du même explosif. Ainsi, dans les conditions de ces essais, la charge d'explosif joue en quelque sorte le rôle d'une amorce, et il suffit de 10 grammes de poudre noire pour déterminer la propagation de la flamme dans les divers nuages essayés. Au-dessous de cette charge, l'amorce peut être insuffisante, ainsi que le montrent les divers ratés d'inflammation obtenus avec 5 grammes de poudre. Mais ici apparaît un autre fait : la même charge de 5 grammes enflamme des nuages plus denses. Ainsi, parmi les divers nuages inflammables, il en est de plus ou moins faciles à enflammer ; une moins volumineuse source de chaleur est nécessaire pour les nuages épais que pour les nuages clairs. 2° Inflammabilité des mélanges de poussières charbonneuses et schisteuses. — Les essais d'inflammabilité de la première série déjà publiés et ceux dont nous venons de rendre compte ont porté sur des poussières pures ou du moins ne contenant guère, comme impuretés, que celles qui, sous forme de cendres, font partie intégrante de la houille. Or, l'on sait qu'en pratique, dans la mine, les poussières de houille sont intimement mélangées à des poussières incombustibles ; la proportion de ces dernières est rarement négligeable ; elle est même quelquefois très importante. Il est donc nécessaire de connaître dans quelle mesure la présence de particules stériles, qui ne participent aucunement à la combustion, est susceptible de modifier l 'inflammabilité des nuages poussiéreux ou de changer les caractères de la propagation. Cette connaissance est d'autant plus nécessaire que la
57
schistification est l'un des moyens les plus recommandés pour prévenir la production des coups de poussières ou les arrêter dans leur développement. Des essais d'inflammabilité ont donc été faits sur des mélanges de poussières charbonneuses et schisteuses constitués par du charbon de Liévin à environ 30 p. 100 de matières volatiles et des schistes de fosse, ces deux produits étant finement pulvérisés et intimement mélangés dans le pulvérisateur. La proportion de schistes dans le mélange a été portée successivement à 15,5 p. 100 et aux multiples de ce taux jusqu'à 78 p. 100. On a tiré dans les conditions indiquées plus haut, avec une charge de 25 grammes de poudre noire, sans bourrage. Le tableau ej le diagramme ci-dessous (fig. 8) rendent compte de ces essais.
18
62
ë 1
4Ï 38 LEGENDE .
31
0 laflamiafi n'apparaît pas aaddà (tela Le? e fenêtre àpartir ducanoiL © liaflarnîTie s 'ètaint avant d'arriver vers l'extrémité cbitu&e. • ia flamme parcourt letube jusque 1 vers son. eàrémite . 9 Jafl^inmeparcourtletube et sort par l'orifice opposé au canon..
16
100
150
aoo
250
Toids dépoussières de cliarb an par mètre euoe d'air. — Diagramme des essais d'inflammabilité de mélanges de poussières charbonneuses et schisteuses.