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EXPÉRIENCES SDR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

froid ces deux jours-là, et l'air soufflé, qui servait à la mise en suspension des poussières, était tellement chargé de vapeur d'eau que celle-ci se condensait sur les objets frappés par le jet. Il est probable que dans ces conditions les poussières humidifiées adhéraient davantage aux parois et que l'humidité de celles qui restaient en suspension nuisait à leur inflammabilité. «

CONCLUSION.

Les deux groupes d'essais dont nous venons de rendre compte ont mis en évidence les faits suivants : 1° Quand les poussières sont bien mises en suspension de manière à former un nuage inflammable, il n'est point besoin d'une flamme très volumineuse pour y mettre le feu. La flamme produite par la détonation de 10 grammes de poudre noire, et dans certains cas de 5 grammes seulement, est suffisante. 2° Quand le nuage est inflammable, la cause initiale d'inflammation joue en quelque sorte le rôle d'amorce, et l'on n'observe pas de différences bien sensibles dans la propagation lorsqu'on augmente le volume de la flamme en quintuplant la charge de poudre noire. Toutefois un explosif plus brisant, la dynamite-gomme, détermine une chasse d'air plus importante et projette la flamme à plus grande distance. Il se peut que les remous et accélérations qui accompagnent l'onde de détonation contribuent à accroître la vitesse de propagation de la flamme et à donner à la combustion des poussières un caractère plus explosif. 3° Lorsqu'on ajoute des poussières schisteuses aux poussières charbonneuses, on diminue d'une manière très notable la vitesse de propagation. Cet effet est remarquable, surtout lorsqu'on le compare à celui d'une addition de poussières charbonneuses en sus de la quantité

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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qui peut brûler dans l'oxygène disponible ; car l'on sait que, dans ce dernier cas, il n'y a pas ralentissement sensible de la flamme. Les excès de poussières charbonneuses donnent lieu, d'autre part, à l'orifice, à des flammes beaucoup plus volumineuses ; l'es poussières, qui n'avaient pu brûler dans le tube par défaut d'oxygène disponible, achèvent, en effet, de se consumer en se mélangeant h l'atmosphère extérieure. Un effet semblable n'apparaît pas on apparaît à peine avec les mélanges schisteux, même lorsqu'on en met une quantité, telle qu'il y ait, comme nous l'avons fait pour le mélange à 47 p. 100, trois ou quatre fois plus de poussières de charbon en suspension qu'il n'en peut brûler dans l'oxygène disponible. La présence des schistes a donc une influence modératrice très nette, et l'on peut déjà augurer de ces essais les résultats favorables que donnera la schistification pour prévenir la production des coups de poussières. 4° Mais il faut noter que l'on obtient encore des nuages inflammables avec des proportions de schistes élevées atteignant 62 p. 100 dans les conditions de nos essais, en sorte que si une forte explosion, par exemple une explosion de grisou, met en suspension dans une galerie de mine un nuage à ce taux de schistes età une densité suffisante, il n'est point douteux que la flamme continuera de se propager ; elle le fera seulement plus lentement que si les poussières étaient pures. Enfin il n'est pas certain que la propagation soit impossible au-dessus de 62 p. 100 de schistes, et notamment à 78 p. 100. De même que nous avons vu que 5 grammes- de poudre noire n'enflammaient pas les nuages à 100 ou 150 grammes de charbon par mètre cube, auxquels une flamme plus volumineuse réussit à mettre le feu, il est possible que, dans des conditions différentes de celles de nos essais, l'on puisse déterminer une propagation dans M mélange à 78 p. 100 de schistes. Tome XVIII, 1910.