Annales des Mines (1910, série 10, volume 18)
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EXPÉRIENCES
SUR
LES
POUSSIERES
DE
HOUILLE
ce moment. Mais il fut bientôt observé que ce procédé ne donnait qu'une idée fort imparfaite de la composition des gaz brûlés ; car à peine l'explosion s'est-elle étendue jusqu'à l'orifice de la galerie, que le refroidissement et la condensation de la vapeur d'eau produisent une dépression et provoquent une très importante rentrée d'air atmosphérique qui, en raison de la vitesse acquise et à la faveur des remous, vient se mêler aux gaz brûlés jusqu'au fond même de la galerie ; les analyses des prises d'essai prélevées dans ces conditions donnaient bien déjà un renseignement intéressant, à savoir : le rapport entre les quantités d'acide carbonique et d'oxyde de carbone produites par la combustion, mais elles ne permettaient pas d'apprécier jusqu'à quel point la combustion était complète, ni de tirer les diverses déductions auxquelles nous a conduit un autre procédé que nous allons maintenant décrire. Ce procédé a pour effet de prélever une prise de gaz immédiatement en arrière du front de la flamme et, par suite, avant toute rentrée d'air atmosphérique. Un ballon A [fig. 14), dans lequel on a fait le vide, est placé, pour n'être point brisé, à l'extérieur de la galerie, mais se prolonge à l'intérieur de celle-ci par un tube coudé B dont l'orifice est fermé à la lampe. Un manomètre à mercure C permet de mesurer le degré de vide une fois l'appareil mis en place. A l'extrémité du tube coudé qui est orienté vers l'orifice libre de la galerie, et à environ 0 m ,30 ou 0 m ,40 du coude, est fixé un détonateur au fulminate, dont la détonation est provoquée par la combustion d'une mèche d'étoupille à la poudre noire à très grandevitesse de combustion (1.100 mètres par minute environ) . Quand la flamme, progressant vers l'orifice libre de la galerie, atteint la mèche d'étoupille, le détonateur saute et brise le tube coudé ; un trait de lime assure la rupture à hauteur du coude. Des expériences spéciales ont montré que dans ces conditions, avec une branche cou-
ET
SUR
LES
MOYENS
DE
COMBATTRE
LEURS
DANGERS
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dée de 25 centimètres de longueur, en atmosphère calme, il ne rentrait dans le ballon à vide .aucune partie des produits de la détonation du fulminate ; il en est de même a fortiori au moment d'un essai en galerie en raison des violentes chasses d'air dirigées vers l'orifice libre. Les Iniérieur de la galerie <
FIG. 14.
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IBirectiDii de ]a flamme , ..-Trait deïnae
Appareil de prise de gaz (coupe horizontale et élévation).
seuls produits aspirés dans le ballon sont, par suite, ceux de la combustion du nuage poussiéreux. Ils se refroidissent dans le tube fin de verre avant de pénétrer dans le ballon et y arrivent assez froids pour que le refroidissement ultérieur ne donne pas lieu à de nouvelles rentrées de gaz susceptibles d'entraîner des erreurs sensibles. C'est d'ailleurs ce que montre l'absence à peu près complète de rentrées d'oxygène que l'on a pu constater dans certains cas. Sitôt l'explosion terminée, le robinet D est fermé ; les gaz sont ensuite analysés à l'appareil d'Orsat. Dans certains cas, on a provoqué l'ouverture retardée du ballon à vide en plaçant le détonateur à 5 ou