Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1910, série 10, volume 18)

ET SDR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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EXPÉRIENCES SDR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

nuage poussiéreux soulevé par cette première onde est nécessairement d'autant plus grande que le point considéré est plus rapproché du canon, et, de fait, lorsqu'il y a raté de propagation, le nuage qui sort à l'orifice de la galerie est relativement très clair, au point qu'une flamme ne saurait s'y propager. Mais l'inflammation du nuage dense soulevé devant le canon engendre une suite continue d'ondes de détente, qui accentuent progressivement l'effet de la première onde, en sorte que l'on voit sortir, à l'orifice de la galerie, lorsqu'il n'y a pas raté de propagation, un nuage d'autant plus dense et d'autant plus rapide que le coup dépoussières est plus violent. La flamme progresse en arrière du front du nuage, parce que, au moins pendant les 65 premiers mètres de son parcours, sa vitesse moyenne est franchement inférieure à celle du son. Elle trouve donc constamment devant elle une atmosphère chargée de poussières combustibles et s'y propage, comme elle le faisait dans les essais antérieurs d'infiammabilité avec poussières artificiellement soulevées, à cette différence près que les mouvements de détente des gaz chauds et les remous qu'ils provoquent accélèrent considérablement la vitesse absolue et la vitesse relative de propagation de la flamme. C'est par l'effet de ce mécanisme que l'observateur, placé vis-à-vis de l'orifice de la galerie, observe toujours un phénomène en deux temps, d'abord la sortie d'un nuage qui s'avance avec une vitesse et une opacité croissantes, puis la brusque apparition de la flamme, s'étendant très rapidement à la totalité du nuage qui l'a précédée, et s'épanouissant d'autant plus largement dans l'atmosphère que ce nuage était plus dense et plus volumineux. miers mètres; elle dépasse 400 mètres quand une vive inflammation de poussières accentue l'ébranlement causé par la détonation de la dynamite.

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L'observation de ces faits donne à penser qu'il doit y avoir une démarcation assez nette entre les gisements poussiéreux propres ou impropres à engendrer un coup de poussières généralisé, et que les conditions de réceptivité du gisement doivent surtout dépendre de la vitesse initiale de propagation de la flamme dans le nuage poussiéreux que crée la cause initiale.- La faible densité du nuage soulevé à 65 mètres de distance, dans le cas d'un raté de propagation, prouve, en effet, que la cause initiale, le coup de mine, n'intervient efficacement comme agent de soulèvement que dans un rayon assez limité. Si la vitesse de propagation de la flamme dans le nuage immédiatement formé est faible, la masse des gaz chauds qui se détendent pendant l'unité de temps est peu élevée, et les chasses d'air produites par cette détente ne sont pas assez rapides pour accroître sensiblement les effets de soulèvement de l'onde initiale ; la densité du nuage que la flamme rencontre dans son cheminement va décroissant, l'activité de la combustion se ralentit progressivement et la flamme finit par mourir par suite de l'insuffisance du soulèvement des poussières. Mais si la vitesse de propagation de l'inflammation est assez grande pour que les ondes de détente, auxquelles donne lieu la combustion, produisent en avant un soulèvement de poussières du même ordre que le soulèvement initial, il n'y a plus de raison pour que la flamme s'arrête; car elle entretient toujours devant elle l'atmosphère poussiéreuse nécessaire à sa propagation. Il doit même y avoir bientôt une accélération progressive ; l'atmosphère de la galerie, d'abord au repos, se met en mouvement par l'effet des ondes de détente, en sorte que la flamme progresse dans un nuage qui se meut, avec vitesse croissante, par rapport aux parois de la galerie; par suite, les remous deviennent bientôt plus importants; ils ont pour effet d'accroître la vitesse de propagation de la flamme dans