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Annales des Mines (1910, série 10, volume 18)

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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

tion. Les hydrocarbures ont, d'autre part, trouvé dans ce cas assez d'oxygène pour brûler sans former de suie. Pour un certain nombre d'essais, on a pris soin, de recueillir systématiquement les résidus solides déposés dans la galerie. On prélevait, pesait et analysait tout ce que l'on pouvait recueillir sur le sol, à la pelle, en douze bandes transversales deO m ,20de large, espacées tous les 2 mètres depuis la cote 18 jusqu'à la cote 40 à partir de l'origine de l'explosion. C'est généralement dans cette région que se trouvent rassemblés la plupart des résidus. 11 y en a habituellement moins vers l'origine de' l'explosion et souvent ilne reste plus aucun résidu sur les derniers mètres de la galerie. Cela s'explique par ce fait qu'immédiatement après l'explosion il y a, par l'orifice libre, une rentrée d'air atmosphérique qui balaie les derniers mètres de la galerie et rassemble les résidus dans la partie centrale. Le tableau suivant donne les poids et compositions des produits recueillis. Les poids sont rapportés au mètre cube de galerie dans la zone de prélèvement. On aurait eu des moyennes plus faibles, pour la raison que nous venons de donner, si l'on avait effectué les prélèvements sur la longueur totale de la galerie. Par contre, les moyennes eussent été plus fortes si l'on avait prélevé les résidus non seulement sur le sol, mais encore sur les parois, et surtout si l'on avait pu recueillir ceux qui, chassés au delà de l'orifice par la poussée de l'explosion, ne furent pas ramenés dans la galerie par la rentrée d'air atmosphérique. Le poids de résidus croît avec le dosage, comme l'on devait s'y attendre. Il est à peu près proportionnel à l'excès de ce dosage sur celui d'environ 100 grammes par mètre cube, qui correspondrait à la combustion complète du carbone par l'oxygène de l'air. L'analyse montre qu'il y a appauvrissement en matières volatiles et enrichissement en cendres. Il y a même

ET TSUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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diminution dans la teneur en matières volatiles, cendres •déduites, ce qui montre qu'il y a eu non seulement combustion partielle des résidus, comme le témoigne l'accroissement de la teneur en cendres, mais encore distillation partielle de la partie non brûlée. Ce résultat est en concordance avec les conclusions tirées des analyses de gaz. l'oins

coins

de

de

.NUMÉRO

poussières

résidus

de

par

par mètre cuix mètre cube

l'essai

MATIÈRES ANALYSE UES

Matières volatiles humidité Humidité Cendres comprise

de

de

galerie

galerie

43

grammes 112

grammes 40

21,15

1,09

53

225

123

21,57

56 79

357

210 220

36 39 58

450

75

610

54 59

|

1

900

-

!

1

RÉSIOUb

VOLATILES

humidité déduite rapportées au charbon cendres déduites

Détail

.Moyenne

22,52

25,00

25,00

2,42

14,52

22,40

22,40

25,08 25,09

1,99 2,19

12.45 12,94

26,30 26,20

20,25

240 227 335

25,70 22, 86 23,37

2,20 2,20 2,21

13,95 14,54 13,12

27,20 24,10 24.60

25,30

530

26,49

2,19

12,70

27,80

27,80

670 680

27,09 25,98

1,87 2,02

10,52 10,39

28,20 26,80

27,50

28,00

1,00

9,00

29,60

29,60

1 Composition des poussières ayant

L'humidité des résidus est notablement plus élevée que celle des poussières initiales. L'explosion engendre, en effet, une grande quantité de vapeur d'eau que 'l'on retrouve également condensée sur certaines parois froides ae la galerie, notamment les verres des hublots.