Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1910, série 10, volume 18)

Annales des Mines (1910, série 10, volume 18)

Page : Image 66

Révision de 6 mars 2015 03:04:45, edited by Anonymes

120

EXPÉRIENCES

SUR

LES POUSSIERES DE HOUILLE

tion est plus grande lorsque les poussières sont plus grossières; il y a dans ce cas moins de particules très fines qui brûlent complètement ; la propagation de la flamme est aussi plus lente, et les matières volatiles ont davantage le temps de se dégagerdans la période de combustion vive et avant que tout l'oxygène disponible ne soit fixé. Avec les forts dosages, il se trouve en suspension par mètre cube, même avec des poussières grossièrement broyées, un poids appréciable de parties très fines qui brûlent intégralement; d'autre part, c'est pour ces forts dosages que l'influence des matières volatiles s'est montrée prépondérante dans les cas de poussières longuement broyées, en sorte que les différences entre les deux sortes de poussières vont s'atténuant. L'examen des résidus après les inflammations de poussières grossières a mis en évidence l'abondance relative du coke en grains, en plaques ou en grosses agglomérations. On trouvait de gros morceaux non seulement dans la chambre d'explosion, mais encore vers 30 ou- 40 mètres, et parfois en longues traînées jusqu'à l'orifice. Le coke en menus grains a presque toujours été observé sur toute la longueur de la galerie ; les plaques ou croûtes sur la poussière étaient plus rares et généralement localisées au voisinage de la chambre d'explosion. Il est probable que l'abondance relative des dépôts de coke doit être rattachée à la moindre vitesse de propagation. On a fait quelques prélèvements de résidus par bandes de 0 m ,20 de large, régulièrement réparties de 18 à 40 mètres de l'origine.

ET

SUR LES

NUMÉRO

de l'essai

MOYENS

DE

POIDS

POIDS

de

de

poussières

résidus

par

par

mètre cube mètre cube

COMBATTRE

LEURS

DANGERS

MATIÈRES ANALYSE

DES

RÉSIDUS

VOLATIL KS

humidité déduite rapportées au charbon cendres déduites

Matières volatiles humidité comprise

Humidité

grammes 114

23,80

0,95

12,84

26,20

337

185

20,20

1,02

10,11

28,00

84

450

»

26,50

0,96

13,41

29,40

86

010

400

27,50

0,95

8.67

29,00

87

900

655

27,40

0,97

7,00

28,60

28,00

1,00

9,00

29,00

de

de

galerie

galerie

95

g-rammes 225

88

Composition moyenne des pouseières ayant servi lux essais.

121

Cendres

Les poids recueillis ont été plutôt plus faibles que dans le cas des poussières fines; et en effet les résidus se trouvaient mieux disséminés sur toute la longueur de la galerie, et moins concentrés dans la zone médiane où avaient lieu les prélèvements. On remarque, d'autre part, qu'il y a moins de diminution de la teneur en matières volatiles et d'accroissement de la teneur en cendres ; il est probable qu'en raison de la moindre efficacité du soulèvement, une plus grande proportion de poussières échappe en partie à l'action de la flamme. On a cherché, dans trois essais relatés au tableau cidessous, si l'on pourrait enflammer des poussières plus grossières encore, n'ayant passé que cinq minutes au pulvérisateur et donnant environ 75 0/0 de refus aux tamis 200 et 240. Tome XVIII, 1910.

9