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COMMISSION DES RECHERCHES

SUR LE GRISOU

spécialement les éléments les plus grossiers. D'autre part r le piétinement des hommes et des chevaux produit une pulvérisation constante accompagnée d'un soulèvement des parties fines ; toutes les particules qui ont atteint un certain degré de finesse sont chaque fois entraînées dans le courant d'air et ne se déposent que dans les endroits où la vitesse du courant est le plus ralentie, notamment au voisinage des chantiers, où les dépôts, bientôt recouverts par les remblais et les effondrements de toit, disparaissent delà circulation générale. Les particules plus fines encore, ou celles que la circulation met en suspension dans les retours d'air, sont entraînées jusqu'au jour. Il nous parait certain que ces deux raisons, agglomération, d'une part , entraînement des parties fines, de l'autre, tendent à diminuer l'importance des dépôts poussiéreux, et contribuent, dans une certaine mesure, aies empêcher de croître indéfiniment ; mais nous doutons que ces raisons suffisent à expliquer les anomalies que nous avons signalées. Nous pensons qu'il faut les attribuer pour une bonne part à l'insuffisante longueur de la zone dépoussiérée. Spécialement lorsque les galeries sont très poussiéreuses, le passage continuel des hommes et des chevaux déplace progressivement les dépôts de poussières,, tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre, mais surtout, dans le sens du courant d'air, en sorte qu'après que l'on, a enlevé toutes les poussières sur 15 ou 50 mètres de longueur, lesimportants dépôts situés de part et d'autre, et spécialement en amont du courant d'air, gagnent rapidement du terrain, et si la circulation est assez intense et la vitesse du courant d'air suffisante, il ne doit pas falloir bienlongtemps pour que les épaisseurs de poussières se soient de nouveau uniformisées. Si l'on a attendu suffisamment, on doit retrouver la seconde fois la composition moyenne des dépôts dans la galerie, avec les différences accidentelles que comportent de semblables mesures. Par suite,.

CONDITIONS

DE

FORMATION DES DEPOTS

POUSSIÉREUX

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nous estimons probable que les quantités prélevées la seconde fois auraient été beaucoup plus faibles, si l'on avait pu éliminer la cause d'erreur du cheminement des dépôts. Ce n'est guère qu'à l'occasion des prélèvements de Courrières et de Liévin que l'on peut se faire une vague idée de ce qu'eussent été les dépôts dans ces conditions, parce que, dans ces deux mines, on n'a point cessé d'arroser, chauler ou enlever les poussières en deçà ou audelà des zones de prélèvement. Dans ces conditions, on a trouvé en moyenne 25 grammes par mètre cube pour des dépôts d'un mois, et 57 grammes par mètre cube pour des dépôts d'un peu plus de deux mois; mais nous ajouterons qu'à notre avis, pour avoir une idée nette à ce sujet, il importerait que ces expériences très délicates fussent suivies de très près et avec plus de soins encore qu'au cours de la présente enquête. Il ne s'en dégage pas moins quelques conclusions qui présentent un réel intérêt pratique. D'abord, si l'on ne considère que la quantité, il est certain que beaucoup de galeries de nos mines sont largement assez poussiéreuses pour qu'il en puisse éventuellement résulter un danger. Nous pensons également qu'on peut conclure que les dépoussiérages pratiqués seuls et sur une zone limitée risquent beaucoup d'être inefficaces ; au bout d'un ou deux mois, la quantité dépoussières en dépôt sera, il est vrai,, d'après le tableau que nous avons dressé, presque toujours sensiblement plus faible qu'auparavant, mais trop souvent, elle restera supérieure au minimum à partir duquel on a parfois des propagations. Le dépoussiérage, à moins qu'il ne soit étendu à toute la mine et fréquemment répété, ce qui paraît peu pratique, est surtout recommandable comme moyen auxiliaire, en ce sens qu'il rend beaucoup plus facilement efficaces les autres moyens d action, notamment l'arrosage ou la schistification sous leurs diverses formes.