Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1910, série 10, volume 18)

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COMMISSION

DES RECHERCHES

SDR

LE

GRISOD CONDITIONS

leur formation. C'est dans ce but qu'on avait demandé aux ingénieurs des mines et aux compagnies minières de noter avec précision, avec croquis à l'appui, la situation et la section de la galerie de prélèvement, le nombre de bennes de charbon et de remblais y passant journellement, le mode de traction de ces bennes, le volume d'air traversant la section, sa teneur en grisou, son degré hygrométrique, le parcours antérieur du courant d'air, etc. Les rapports et notes figurant au dossier donnent parfois tous ces renseignements, le plus souvent seulement une partie d'entre eux; dans l'ensemble, ils sont difficilement utilisables. La grandeur et la qualité du dépôt poussiéreux dépendent de nombreuses variables ; lorsqu'on constate une différence entre deux résultats, on ne sait à quelledifférence de cause il convient de l'attribuer. L'incertitude est d'autant plus grande que l'on ne connaît pas toujours la valeur de toutes les variables, et, ce qui est plus grave, c'est que le phénomène dont on étudie les causes, à savoir la consistance du dépôt poussiéreux, n'est connue que par des mesures qui dépendent essentiellement de la manière dont le prélèvement a été fait ; or, les conditions du prélèvement ont varié considérablement d'une mine et même d'une fosse à l'autre. Il serait, croyons-nous, illusoire de chercher à éliminer ces causes d'erreurs accidentelles en discutant sur des moyennes, parce que les divers groupes de résultats, dont l'ensemble sert à établir les moyennes, ne sont pas exactement comparables. Supposons, par exemple, qu'on recherche l'influence de la nature du lieu de prélèvement, suivant qu'il s'agit d'un roulage, d'un traçage ou d'un retour d'air ; les moyennes générales donneraient une idée de cette influence, si dans chaque mine, c'est-à-dire pour chaque méthode de prélèvement, les essais avalent été répartis de la même manière entre ces diverses sortes de galeries ; mais il n'en est rien, et, par exemple, dans telle mine très pous-

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FORMATION

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siéreuse, on a surtout opéré dans des roulages et dans des retours, et dans telle autre mine peu poussiéreuse, les essais au voisinage des chantiers ont prédominé, en sorte que la moyenne est nécessairement faussée. Les appréciations comparatives que nous avons ainsi tenté de faire, en prenant pour base de calcul l'ensemble des résultats de l'enquête, nous ont paru conduire à des conclusions toujours incertaines et parfois inexactes. Pour aboutir à quelque conclusion qui ne soit pas trop aléatoire, il faut se borner à étudier comparativement les résultats obtenus dans une même compagnie minière, ou dans une même fosse où l'on ait la certitude que les prélèvements ont été opérés suivant une méthode bien uniforme. Les minesoù les prélèvements furent les plus nombreux, et enpremièreligne Anzin et Lens, sontcelles dontlesrésultats sont les plus intéressants à étudier. On voit apparaître, avec plus ou moins de netteté, quelques lois que l'on pouvait prévoir dans une certaine mesure, mais qu'il était intéressant de contrôler expérimentalement. La proportion des poussières passant au tamis 200 est plus faible près des chantiers que dans les parties des voies de taille plus lointaines des chantiers ou dans les voies de roulage. Cette proportion est relativement grande dans les retours d'air. M. Le Chatelier a, d'autre part, reconnu, par des essais de lévigation dans un courant d'eau, qu'il y avait de grandes différences de finesse parmi les poussières passant au tamis 200. Des essais sur les prélèvements des mines de Liévin ont révélé une grande finesse pour des poussières provenant de retours d'air, ainsi que d'un traçage en descenderie, une finesse moyenne pour des roulages, un peu moindre, semble-t-il, près des chantiers, une finesse moindre pour un prélèvement voisin d'un accrochage. L'on remarque à Anzin que les poussières sont plus sales dans les veines minces et partout/oùon manipule beaucoup de remblais ; cependant le rapport entre l'ouverture des