Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1910, série 10, volume 18)

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LE NOUVEAU RÉGIME

certificat de dépôt (fede di deposito) une avance du 4/5 du prezzo prndentiale, avance qui paraît avoir correspondu à une allocation de 60 francs par tonne environ, étant entendu que le Syndicat devait retenir les sommes correspondant à ses frais généraux ou autres dépenses assimilables. A ce taux déjà la plupart des producteurs qui avaient un prix de revient normal réalisaient un bénéfice ; aux autres, à peu d'exceptions près, on payait au moins leurs dépenses. Le dernier cinquième ne devait être touché par répartition en fin d'exercice qu'après la réalisation effective des ventes ; mais les producteurs privés d'argent trouvaient à faire escompter par warants ou note dipegno leur droit à cette répartition. 11 peut paraître étonnant qu'avec un pareil régime on ait même obtenu les résultats que montre la statistique. Il est constant, en effet, nous l'avons dit, que l'on a fait disparaître un assez grand nombre de petites exploitations : de quelque 600 qu'il y en avait au début du Syndicat, on n'en comptait plus que 380 en 1909, d'après la Rivista del servizio minerario ; mais la production n'a pas diminué dans la même proportion. Sans doute elle a baisse et très sensiblement sur les années antérieures au Syndicat; dans les trois dernières années, elle est restée sensiblement constante aux environs de 400.000 tonnes. On est, sous ce rapport, semble-t-il, dans une sorte d'équilibre. Les exploitations, qui ont un prix de revient convenable, ont dû augmenter leur production de tout ce que n'ont plus livré les petits producteurs disparus ; et, comme je le disais, on s'étonne que les bonnes exploitations n'aient pas pu produire davantage. En tout cas la production s'est continuellement maintenue à quelque 50.000 tonnes par an au-dessus du débit, pour en arriver en fin de 1909 au stock formidable de. 650.000 tonnes. Au point de vue économique, c'est une faillite lamentable pour la combinaison.

DU SYNDICAT OBLIGATOIRE DES SOUFRES DE SICILE

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Bien autrement redoutable était devenue la situation financière. Les disponibilités mises à la disposition du Syndicat par l'intermédiaire des banques qui concourent à la combinaison ont été vite insuffisantes. Il a fallu dés 1907, nous l'avons dit, porter de 4 à 6 millions la dotation de la banque minière. La situation effrayante à laquelle on était déjà arrivé se résume par ces chiffres que le ministre de l'Agriculture, du Commerce et de l'Industrie citait à la tribune de la Chambre des députés. Le Consorzio obbligatorio, au 30 avril 1910, avait à son passif, pour être éteint avant la liquidation au 31 juillet 1918 : Pour les obligations non amorties représentant le stock racheté à la " Sulphur " avec leurs intérêts à 3,65 p. 100 lire Pour fedi di diposito et note dipegno de syndiqués. Au total

14.965.453,40 22.272.485 37.237.888,40

Ce passif ne pouvait que croître, d'après le système adopté, et il n'avait pour garantie qu'un stock de soufres qui pouvait être tenu pour irréalisable, à moins d'amener une -catastrophe pour la Sicile et l'Italie. De cette situation sont nés la loi du 30 juin 1910 et le nouveau régime que cette loi. a substitué à celui de 1906. On a maintenu le Syndicat obligatoire jusqu'au 31 juillet 1918, avec la liberté de l'extraction, sauf ce qui va ■être dit ci-dessous, et l'obligation pour le Syndicat de prendre charge de tout le soufre qui lui serait livré par les extracteurs ; mais la nouvelle loi a eu essentiellement pour objet d'apporter trois modifications principales dans l'ancien régime : 1° En revisant' l'organisation du Syndicat ; 2° En lui procurant plus de souplesse, le dégageant de formes rigides trop administratives pour le rendre plus commercial ; 3° En assainissant la situation financière.