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NOTE SUR LES INSTALLATIONS DES MINES DE FER DU BASSIN DE BRIEY

celles de la vallée de l'Orne, remonte à vingt ou vingtcinq ans ; les deux autres séries, celle de Tucquegnieux et celle de Landres, datent respectivement de 1899 et 1900 seulement. L'exploitation a commencé, il y a quinze ans, dans deux des concessions de l'Orne, celle de Jœuf et celle d'Homécourt; ce n'est qu'après 1900 qu'elle s'est étendue et développée. On travaille actuellement dans 18 concessions. Dans la dernière mise en activité, celle d'Errouville, on n'en est qu'aux travaux préparatoires ; lo puits n'est pas commencé. Nous l'avons laissée de côté dans la statistique qui va suivre, où nous avons retenu des mines dont les puits sont encore en fonçage. Dans ces 17 mines,l'on doit exploiter un gîte sensiblement identique, dans des conditions techniques et économiques à peu près analogues ; il nous a paru intéressant de réunir les caractéristiques essentielles de leurs installations qui ne laissent pas, sur de nombreux points, comme on le verra, de différer sensiblement, malgré la similitude intime des conditions. Tel est l'objet des indications qui vont suivre et dont les exploitants ont bien voulu, avec une obligeance extrême, dont nous les remercions, nous fournir tous les éléments. On sait dans quelles conditions générales ces mines doivent être installées et exploitées. La profondeur de la couche est modérée, variant d'un minimum de 69 mètres à Jœuf au maximum de 245 mètres à Amermont-Dommary; les fonçages n'en sont pas moins coûteux, à cause des fortes venues d'eau que l'on peut redouter et justement au voisinage des couches à la profondeur la plus grande; on a eu pendant les fonçages jusqu'à 10 mètres cubes d'eau à la minute. On peut redouter dans l'exploitation, surtout lorsque l'on sera aux dépilages qui se feront en totalité ou partiellement par foudroyage, des venues d'eau beaucoup plus considérables. A un autre point de vue, la

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substance à extraire n'a qu'une valeur intrinsèque relativement faible, de 4 fr. 50 à 5 fr. 50 à la tonne généralement, suivant teneur et qualité. Des installations coûteuses, pour un produit de faible valeur, avec des charges d'extraction éventuelles relativement lourdes, tout cela devait pousser à des extractions considérables ' pour abaisser suffisamment le prix de revient. Dans son ensemble,l'installation générale d'une de ces mines pouvait être simple, parce que le produit tel qu'il est abattu au chantier ou plutôt chargé par le mineur dans le wagonnet est expédié sans aucune préparation. Chaque concession actuellement exploitée n'a qu'un siège d'extraction, sauf Homécourt, qui a deux sièges distincts. Chaque siège d'extraction comprend deux puits voisins, exceptionnellement trois à Jœuf et à Auboué, par suite de circonstances spéciales, le troisième puits n'étant alors qu'un puits de service. Dans les,sièges à deux puits voisins, l'extraction ne se fait généralement encore que dans un puits ; elle se fait déjà par deux puits dans les trois plus anciennes concessions de Jœuf, Homécourt et Auboué; partout elle se pourra faire ultérieurement ainsi. Un seul siège d'extraction avec ses deux ou trois puits voisins suffira à défruiter chaque concession, à moins de cas particuliers. Avec un pareil siège, en effet, on pourrait exploiter aisément un champ de 1 .000 hectares et même de 2.000 hectares (*), sauf à créer en diagonale un puits pour l'aérage (**). L'étendue moyenne des concessions du bassin de Briey est de 882 hectares, et ce

(*) Un siège d'extraction placé à l'aval de la concession et vers son milieu pourrait battre sans difficulté de chaque côté sur 3 kilomètres, ce qui correspond à une surface de

2x3x3 = 18 kilomètres carrés. (**) Un pareil puits est déjà en préparation à la mine de Jœuf.