Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1911, série 10, volume 19)

40

11

NOTE SUR LES INSTALLATIONS DE BAINS-DOUCHES

POUR LES OUVRIERS MINEURS EN BELGIQUE

sont souvent cimentées et assez fréquemment revêtues de faïences sur 2 mètres environ de hauteur. Indépendamment de larges baies occupées par des fenêtres à ouvrants, la ventilation est généralement assurée par des mitres émergeant au-dessus des toi-

laitement si l'ouvrier a été mouillé en venant à la fosse. Le second moyen consiste dans l'emploi d'armoires métalliques en tôle pleine ou mieux perforée pour ménager la ventilation. Ce système est actuellement assez répandu; il exige des locaux moins élevés que celui des montehabits; on peut remiser dans les armoires, sans inconvénient, des objets lourds, chapeaux de cuir, éventuellement haches ou autres outils. Mais il semble bien, même •en disposant les armoires au-dessus de tuyaux de chauffage à ailettes, que l'aération des vêtements déposés y soit moins bien assurée qu'avec le système, en apparence un peu primitif, des monte-habits. Dans l'ensemble des installations belges pour ouvriers du fond, on compte actuellement 10.676 monte-habits et 4.896 armoires métalliques. Au sortir de la mine, à partir de trois heures de l'aprèsmidi, l'ouvrier repasse au vestiaire, s'y dévêt partiellement en ne conservant généralement sur lui que son pantalon de travail et y prend une partie de ses vêtements déroute, sa ou ses serviettes, son savon, puis se rend dans l'une des cabines de douches voisines. Les cabines mesurent en général 1 mètre de largeur sur une profondeur qui peut varier de l m ,25 à l m ,80, selon qu'il existe ou non une division en deux compartiments par une demi-cloison ; dans le compartiment avant, à l'abri de toute projection d'eau, l'ouvrier accroche à un petit portemanteau les vêtements indispensables à une toilette sommaire. Le système de cabines à un seul compartiment est évidemment plus simple, mais il réalise un isolement moins complet et cette considération peut empêcher certains ouvriers de faire usage des douches. Les types les plus habituels des cabines sont représentés par les croquis ci-contre. J'ai constaté personnellement que la durée totale de séjour de l'ouvrier dans la cabine se rapproche de dix

tures. En ce qui concerne l'eau employée et chauffée à la vapeur, à l'aide de simples tivyaux ou d'appareils plus perfectionnés basés sur le principe des injecteurs, la distribution en est assurée par une série de robinets manœuvrés par le surveillant du lavoir et placés à l'origine des diverses tuyauteries. L'ouvrier ouvre lui-même et referme le robinet spécial à la cabine dans laquelle il a pris place. L'eau employée est empruntée de préférence • à un puits alimentaire ou à une distribution communale d'eau alimentaire ; dans ce dernier cas, à 0 fr. 20 le mètre cube, la dépense de ce chef, pour 30 litres, est de 0"",6 par bain. L'ouvrier, arrivant à la mine vers cinq heures et demie du matin avec des vêtements propres et un paquet de vêtements de travail secs, passe d'abord au vestiaire où il revêt ses vêtements de travail. La conservation des vêtements de ville, si l'on peut ainsi s'exprimer, ou de route, se fait de deux manières essentiellement différentes. Le plus ancien système, qui est encore peut-être le meilleur, consiste à faire usage de monte-habits à crochets auxquels l'ouvrier suspend, ordinairement dans un sac, les effets de route qu'il vient de quitter et qu'il hisse ensuite à l'aide de cordelettes ou mieux de chaînettes au sommet des salles de vestiaires généralement très élevées. La cordelette ou la chaînette est fixée par l'ouvrier au moyen d'un cadenas lui appartenant, dont seul il a la clé. Les vêtements de route ainsi suspendus dans une atmosphère tiède et bien aérée y sèchent par-