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NOTE

SUR LÀ LUTTE CONTRE L'ANKYLOSTOMIASE

sur la question, un arrêté royal du 7 août 1900 institua des comités officiels chargés de rechercher l'extension de la maladie dans l'ensemble des charbonnages belges et les mesures de prophylaxie à adopter. Un arrêté ministériel du 11 février 1901 constitua effectivement trois comités d'enquête à Mons, à Charleroi et à Liège. Le Comité dé Mons fit porter son enquête, de 1901 à 1904, sur des mines occupant ensemble 29.542 ouvriers au fond,. Les ouvriers examinés furent au nombre de 4.682, ou de 15,8 p. 100 du total. On trouva 307 porteurs de vers, et l'on en conclut, généralisant le résultat obtenu, que l'on pouvait évaluér à 6,56 p. 100 de la population totale du fond le nombre des ouvriers infectés. Depuis le dépôt de son rapport en 1904, le Comité officiel de Mons n'a plus continué ses travaux. Le Comité de Charleroi, circonscription comptant 37.964 ouvriers du fond, fit examiner 5.316 de ces ouvriers, ou 14 p. 100 du total. On n'y trouva que 31 ankylostomiasés, et l'on en conclut que le taux d'infection ne dépassait pas 0,58 p. 100. Le Comité de Liège, circonscription comptant 27.203 ouvriers du fond, en fit examiner 3.000 ou 13, 2 p. 100 du total. L'examen décela 818 porteurs de vers, soit un taux moyen de 23 p. 100 environ. L'affection était, dans cette région, très inégalement répandue. Tandis que, pour 17.200 ouvriers occupés dans 42 sièges de la HauteMeuse, de Liège même et de la Basse-Meuse, on trouvait une proportion sensiblement égale à la moyenne générale, 12 sièges du plateau d'Ans-Montegnée, occupant 5.661 ouvriers, présentaient un taux d'infection de 45,9 p. 100; au contraire, 16 sièges du plateau de Hervé, avec 4.202 ouvriers, n'avaient que 0,6 p. 100 d'ouvriers infectés. ' Sur le rapport du Comité de Liège, en date du

DANS LES MINES DE HOUILLE BELGES

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1 er mai 1904, constatant cette situation inquiétante, le Gouvernement prit, à la date du 24 octobre 1904, un arrêté applicable aux mines de houille de la province de Liège ; les dispositions de cet arrêté furent d'ailleurs étendues, le 15 juillet 1906, à la province de Hainaut (Charleroi et Mons). L'arrêté du 24 octobre 1904 prévoit le classement des mines en deux catégories, savoir: CATÉGORIE A. — Les mines reconnues infectées. CATÉGORIE B. — Les mines indemnes ou devenues indemnes. Dans les deux catégories, l'Administration des Mines a le droit de requérir l'examen ankylostomiasique de tout ouvrier. Les mines de la catégorie A (infectées) doivent mettre, au jour et au fond, des latrines à la disposition des ouvriers ; elles doivent imposer à ceux-ci l'obligation de se servir des latrines du fond, s'ils éprouvent le besoin de s'y délester. Les mines de la catégorie B sont simplement tenues de donner avis à l'Administration de tout cas d'ankylostomiase qui aurait été constaté. Cet arrêté, dont il serait trop facile de montrer l'inanité, est resté lettre morte : on n'a jamais fait le classement initial, sans doute parce que l'on sentait bien l'absolue insuffisance des mesures imposées même aux mines de la catégorie A. Aussi la situation en Belgique est-elle restée la suivante. On n'a rien fait ou presque rien contre l'ankylostomiase à Charleroi et à Mons ; on ne sait pas quel est actuellement, dans le Hainaut, le développement de la maladie ; elle ne paraît pas se manifester par une anémie grave, comparable à celle que l'on constatait à Liège vers 1900. Dans la province de Liège, au contraire, le Conseil provincial, la Commission officielle d'enquête et le D' Malvoz, directeur de l'Institut de bactériologie, con-