Annales des Mines (1911, série 10, volume 19)
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NOTE
SUR
LA
LUTTE
CONTRE
L'ANKYLOSTOMIASE
p. 100 d'ouvriers atteints; la dernière revision y a fourni encore une proportion de 45,4 p. 100. Cette situation est incontestablement due à des conditions physiques particulières à ce siège et le remplacement de la vapeur par le courant électrique pour la commande des appareils souterrains d'épuisement aura certainement pour effet de faire baisser la température des galeries d'entrée d'air et de rendre ainsi le milieu minier moins favorable à l'éclosion en larves des œufsd'ankylostomes. C'est aussi à la présence dans les charbonnages du plateau de Hervé d'une exploitation avec appareils à vapeur souterrains qu'il faut attribuer le taux de 1,9 p. 100 constaté dans ces charbonnages ; les autres mines sont presques indemnes. Aussi les ingénieurs belges les plus compétents ont-ils été amenés à la conclusion que, dans toute mineankylostomiasée ou susceptible d'être infectée, il y a lieu de proscrire absolument les appareils à vapeur souterrains. A la fin de décembre 1909, on a relevé la moyenne la plus faible constatée jusqu'à présent, 4 p. 100 au lieu des 23 p. 100 de 1904. Et on ne voit plus de malades. Il n'est donc pas douteux que les mesures les plus efficaces contre l'ankylostomiase dans un bassin houiller ne soient la revision générale microscopique du personnel souterrain et l'obligation de l'examen à l'embauchage, avec cure obligatoire des porteurs de vers ainsi découverts. De 1903 à 1909, on a pratiqué au laboratoire de microscopie du Dispensaire du Mineur, qui centralise en fait les examens et les traitements du bassin entier, 121.722 analyses de déjections recueillies, soit chez des ouvriers embauchés, soit chez des mineurs soumis à la revision générale. 6.864 porteurs de vers ont été soumis au traitement antiparasitaire au lazaret du Dispensaire. Les longs chômages pour ce traitement deviennent de plus en plus l'exception. Tandis que, pendant le dernier
DANS
LES
MINES
DE
HOUILLE
BELGES
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trimestre de 1903, les chômages de plus d'un mois représentaient 66 p. 100 du nombre total, cette catégorie tombait à 17,5 p. 100 en 1904, à 2,4 p. 100 en 1905 et à 1 p. 100 au plus à partir de 1906. En 1909, pour 1.017 ouvriers traités et secourus par la province, on a compté les chômages suivants : Moins de 5 jours De 5 à 10 — 10 à 20 — 20 à 30 — 1 à 2 mois. 2à3 —
464 517 23 2 10 i
Total
1.017
Aussi le chiffre annuel des secours à la charge du budget provincial, qui atteignait 43.870 francs en 1904(*), estil tombé à 8.029 francs en 1908 et 7.774 francs en 1909 ; la province supporte en outre de 16 à 17.000 francs d'autres dépenses pour subventions aux établissements •de traitement. Les mesures autres que cellesdestinées à améliorer l'état .général de la mine et notamment à en abaisser la température d'une part, à écarter des travaux souterrains les ouvriers ankylostomiasés et à ne les y admettre qu'après traitement et guérison constatée ; à dépister enfin, par des revisions générales périodiques, les porteurs de vers et à les guérir, d'autre part, paraissent ne jouer -qu'un rôle très secondaire dans la lutte contre l'ankylostomiase. L'emploi des tinettes dans le fond n'a eu aucun succès ; les ouvriers refusaient d'en faire usage. (*) Le 28 juillet 1905, le Conseil provincial décida que les indemnités •de chômage ne seront accordées qu'à l'ouvrier qui de l'avis des médecins ne peut reprendre son travail, quitte à considérer comme tel celui qui, ■après l'absorption du troisième vermifuge, ne serait pas complètement •débarrassé.