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ÉTUDE SUR LES MINERAIS DE FER SCANDINAVES

mentes au charbon de bois, si facile à se procurer en Laponie, est aussi un problème qui a attiré l'attention des dirigeants des sociétés minières et les expériences faites en grand à Trollhàttan, à la suite de celles de Domnarfvet, auxquelles avait contribué pécuniairement la Trafikaktiebolaget Grângesberg-Oxelosund, donneront, dans un avenir très rapproché, des indications complètes sur la réalisation économique, avec les diverses catégories de minerais suédois, de la production électrique de la fonte en grandes quantités. Le fourneau d'expériences de Trollhàttan, qui n'est en somme que celui de Domnarfvet, si souvent décrit, mais avec des dimensions beaucoup plus considérables, est calculé pour donner 25 tonnes de fonte journalière, avec une consommation par tonne de seulement 150 kilogrammes de charbon de bois de réduction, et avec une consommation de courant telle qu'un cheval aux bornes du haut fourneau donnerait trois tonnes de fonte par an. La mise en marche a été effectuée en fin 1910, et cette installation d'études, faite aux frais et dirigée par les ingénieurs du Jernkontoret (Comité analogue au Comité des Forges de France, mais avec une compétence beaucoup plus étendue), a reçu le bienveillant appui du gouvernement suédois par la mise à disposition de courant de sa grande centrale de Trollhàttan à des conditions de prix insignifiantes. L'établissement d'une nouvelle industrie en Laponie dépendra de ces expériences et des conditions que fera aux consommateurs de force électrique l'Etat, possesseur de Porjus. Il est, d'ailleurs, intéressant à signaler que l'usine de Domnarfvet, après avoir mis hors feu et démoli son fourneau d'essai, a décidé la construction d'un appareil plus considérable, traitant les mêmes minerais que le premier; ce nouvel engin sera de 4.000 chevaux, et donnerait 12.000 tonnes de fonte par an ; neuf autres le sui-

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vraient dans un avenir plus ou moins rapproché, permettant une production totale de 120.000 tonnes. La force nécessaire de 40.000 chevaux serait fournie par des usines hydro-électriques. On a dans cet exemple une preuve de l'intérêt qui porte l'industrie suédoise, en présence du renchérissement du combustible charbon de bois, et de l'impossibilité de produire, avec ce dernier, sans amener une destruction rapide des forêts, des quantités très considérables de fonte, à trouver un procédé économique qui lui permette, avec les ressources nationales, d'accroître sa fabrication. On en a un second exemple dans les expériences faites à Hoganàs, avec les houilles inférieures de Scanie, expériences qui auraient donné de bons résultats si on en croit le projet de construction d'un appareil de réduction des minerais qui serait capable de 10.000 tonnes d'éponge de fer par an, et qui serait aussi, comme à Domnarfvet, suivi de neuf autres, si les résultats en grand sont favorables. Matériel de transport. — Les quantités assez notables de minerai de Kirunavara, transportées dans la direction de Luleâ, ont causé dans la répartition des wagons d'assez grands changements ; tandis que les grands wagons de 35 tonnes servaient autrefois exclusivement aux transports des minerais de Kirunavara et de Tuolluvara, ils sont employés également aujourd'hui au transport des minerais de Gellivare, pour lesquels, d'ailleurs, on transforme actuellement les anciens wagons de 25 tonnes, type M, (par l'adjonction des tôles supérieures à la caisse trémie), en wagons de 30 tonnes. Le matériel total sur la ligne Luleâ-Narvik, affecté au minerai, comprend les quantités suivantes :