Annales des Mines (1911, série 10, volume 19)
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ÉTUDE SUR LES MINERAIS DE FER SCANDINAVES
ÉTUDE SUR LES MINERAIS DE FER SCANDINAVES
éboulements de leurs parois, on pratique le système suivant de reprise. Au niveau inférieur et de la galerie de direction, on détache une galerie dans l'axe du pilier ; à partir de cette galerie et à peu près en' son milieu, on fore en remontant un puits central qui servira à la circulation du personnel, à l'aérage, au passage des canalisations d'air comprimé et à l'évacuation des produits à la fois ; il est dans ce but divisé, en deux compartiments par un cloisonnement en bois. Ce puits est poussé jusqu'à 3 mètres audessous du niveau de roulage de l'excavation supérieure, et c'est à partir de lui que se prendront en descendant des sous-étages successivement distants de 5 mètres. Ces sous-étages sont exploités de la façon suivante : on commence par tracer à partir du puits une galerie longitudinale dans le pilier, donc parallèle à la galerie de base, et on revient en rabattant des deux extrémités et de part et d'autre, eii abattant sur 3 m ,50 de hauteur, les l m ,50 supérieurs arrivant ensuite par éboulements qu'on provoque ou non par petits coups de mine. Une partie des remblais ou des éboulements du toit et des parois (ceux remplissant les magasins) peuvent venir avec le minerai; de ce dernier, par suite, on peut perdre une certaine quantité qui s'y mêle; mais on estime qu'en marche courante et avec la méthode simultanée du magasin, les pertes de minerai, c'est-à-dire les quantités de minerai que Tonne pourra retirer de la mine, ne dépasseront pas 10 p. 100 du total. Cette méthode des éboulements (ou caving System), dont une variante est appliquée à Gràngesberg, et qui paraît devoir se développer beaucoup en Suède pour l'exploitation normale de certains gisements, a été introduite en ce pays par M. Per Làrrson, de Dalkarlsberg, à Dalkarlsberg et Klacka-Lerberg, à la suite detudes poursuivies en Amérique, en particulier dans les mines Chapin et Aragon du lac Supérieur.
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Abatage du minerai. — La perforation des trous de mine se fait presque exclusivement, à Gràngesberg, à l'air comprimé à 6 kilogrammes. Pour les grands coups qui détacheront des parties considérables de roche que l'on débitera ensuite en morceaux plus petits, on se sert de grandes perforatrices Ingersoll Rand ; deux hommes sont nécessaires pour le service de ces appareils. On utilise aussi en de nombreux points, en particulier dans le creusement des galeries ou des puits, une perforatrice un peu moins encombrante que l'on peut alors confier à un seul ouvrier : l'Atlas Rex, construite en Suède, ne pesant, sans le support, que 27 kilogrammes contre 98 pour la précédente. Le débitage des blocs abattus par les grandes perforatrices se fait avec des marteaux, principalement du type Atlas Cyclop suédois, accessoirement des types étrangers : Little Jap (Ingersoll), Flottmann et Hardsocg. Les types courants du marteau Atlas Cyclop sont : DIAMÈTRE NUMÉRO
LONGUEUR COURS E
du piston
4 6 82
mm 32 28,4 32
du marteau
mm 70 70 127
mm 395 455 535
AIR FRAIS
consommé par minute en m 3
0,95 0,8 1,15 .
POïDS
en kg-s
7,7 9,5 13,5
L 'air comprimé nécessaire au service de ces divers appareils est fourni par une série de quatre compresseurs pouvant aspirer ensemble 220 mètres cubes d'air frais au Maximum et les amener à 6 kilogrammes, compresseurs installés dans les stations centrales, près du puits Millier 011 du puits Karl Johan; les compresseurs -sont américains, soit du type Ingersoll, soit du type de la Norberg Manufacturing C°. Au point de vue de l'importance de la perforation dans