Annales des Mines (1911, série 10, volume 19)
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benne capable au maximum de 7', 5, soit de deux wagonnets environ. A l'arrivée au jour, deux galets fixés à la benne suivent des coulisseaux qui effectuent le déversement de son contenu sur les grilles initiales de l'installation de triage. La machine d'extraction est électrique; elle est située à une assez grande distance du puits, une centaine de mètres, ce qui, joint au fait que l'axe du puits ne coïncide pas exactement avec celui du moteur de la centrale, nécessite un renvoi des câbles par poulies inclinées. Le chevalement, du poids de 200 tonnes, est très haut, l'axe des molettes étant à 40 mètres au-dessus du sol, de façon que l"atelier de triage où le déversement des bennes se fait à 25 mètres de hauteur ainsi que les trémies de chargement du minerai sur wagon de chemin de fer trouvent leur place. La machine d'extraction est à deux tambours tronconiques actionnés chacun par un moteur de 450 chevaux à 500 volts continus, recevant du courant produit par la transformation du triphasé d'alimentation de la centrale et avec batteries de 243 accumulateurstampons d'une capacité de 600 ampères-heures, essayés du reste à 936. Les deux moteurs du treuil d'extraction peuvent être accouplés en série ou en parallèle, ce qui permet de réaliser des vitesses de remontée de 3 et de 6 mètres par seconde. L'extraction actuelle du niveau 150 se fait à la vitesse de 3 mètres à la seconde ; une cordée complète nécessite 90 secondes, dont 30 pour la manœuvre et le remplissage de la benne à la recette du fond. On peut ainsi arriver à une extraction horaire de 240 tonnes en comptant les bennes à une moyenne de 6 tonnes, soit, pour les 6 heures de marche réduite intensive par poste de huit heures, possibilité de remonter 1.440 tonnes. Toute l'installation est du reste prévue pour pouvoir assurer l'extraction aux divers étages inférieurs à celui
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de 150 mètres, jusqu'à une profondeur maximum de 600 mètres, à laquelle le puits Muller rencontrerait l'amas supposé prolongé avec son pendage actuellement connu. A cette dernière profondeur, la vitesse de remontée serait de 6 mètres par seconde ; les bennes seraient d'une contenance utile de 10 tonnes et, avec une cordée de 150 secondes on arriverait à réaliser la même capacité de production horaire dé 240 tonnes. Le puits Muller sert aussi à la descente du personnel et aux divers transports de matériel nécessaire au service de la mine. Pour cela il est divisé en trois compartiments, le premier pour la circulation des bennes précédentes, un second pour des cages à un étage pour le service du personnel et accessoirement pour celui de l'étage en préparation 190 (extraction et personnel), et un troisième pour la descente des bois. . On comprend que ceci nécessite des dimensions considérables pour la section du puits ; ce dernier mesure 10 mètres sur 3 mètres, soit 30 mètres carrés de section. Ateliers de triage et de préparation mécanique. — Les roches extraites dans les diverses parties du gisement de Gràngesberg contiennent des proportions plus ou moins variables de minerai et de stérile qu'il faut trier avant livraison aux consommateurs. Ce triage se faisait assez facilement pour les morceaux au-dessus de 50 millimètres aux chantiers d'abatage quand ces derniers étaient à ciel ouvert. La nécessité de trier les menus, le développement des travaux souterrains et surtout l'application sur une vaste échelle de la méthode du magasin, qui ne permet pas une séparation au chantier, a conduit à des installations de triage au jour qui se sont de plus en plus perfectionnées. Le caractère des minerais de contenir de la Wagnétite et de l'hématite suivant les lentilles et souvent dans une même lentille a nécessité de son côté des pro-