Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1911, série 10, volume 19)

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ÉTUDE

SUR

LES MINERAIS -DE

FER

SCANDINAVES

lité d'employer comme gaz les gaz du gueulard, ensuite par suite de la nécessité d'une agglomération moins grande, donc d'une température moins élevée, puisque les manutentions des produits obtenus sont alors réduites au minimum ; on peut alors se contenter, comme à Karlsvik, d'atteindre 1.000° seulement. Il faut, du reste, remarquer que les grosses briquettes obtenues dans les fours courants Grondahl se trouvent souvent trop volumineuses pour les petits hauts fourneaux suédois et que fréquemment on doit les concasser avant emploi ; ceci est encore un argument en faveur des bons résultats d'agglomération obtenue sans aucun liant pour le slig. Le minerai briqueté de cette manière présente, au point de vue de son traitement ultérieur au fourneau, un certain nombre d'avantages (pue nous indiquerons sommairement ; nous n'insistons pas sur la richesse en fer et la faible teneur en phosphore, qui sont précisément les raisons pour lesquelles on a effectué un enrichissement du minerai. Mais les briquettes sont en outre très poreuses et n'ont pas la compacité si typique et souvent si gênante de la plupart des minerais bruts suédois ; il en résulte que, dans le haut fourneau, les gaz ont leur travail de réduction facilité, ce qui se traduit par une économie très sensible de la consommation du combustible nécessaire, question importante, tant dans l'établissement du prix de revient qu'au point de vue de l'épuisement moins rapide des richesses naturelles des forêts suédoises. Ainsi, tandis que la moyenne des consommations de charbon de bois par tonne de fonte produite est, dans la péninsule Scandinave, de 63 à 64 hectolitres, la consommation des hauts fourneaux de Karlsvik, près de Luleâ,qui n'emploient que des briquettes de minerai de fer, est de moins de 45. En second lieu, il faut signaler que les briquettes subissent un véritable grillage oxydant quand elles se

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refroidissent en réchauffant l'air de la combustion ; il en résulte deux choses : la première est la désulfuration presque complète du slig; la seconde, la transformation, pour les minerais, de la magnétite en hématite beaucoup plus facilement réductible dans le haut fourneau. D'une part donc, consommation plus réduite de combustible ; de l'autre, possibilité d'obtenir, surtout avec le charbon de bois, des fontes absolument pures en soufre, ce qui, avec leur faible teneur en phosphore, en fait des fontes de très haute valeur. Les d eux analyses suivantes, relatives aux ateliers de briquetage de Karlsvik et de Herràng, montrent bien le fait d'une désulfuration très nette :

W' Minerai brut

Concentrés

. Briquettes Fonte obtenue

1 ' ( /

Fe S Ph Fe S ( Ph / Fe S ( Ph

j

P ( Ph

Porosité p.' 100 du volume

Herràng

Karlsvik

39,30 1,13 0,006 62,90 0,27 0,003 61,10 0,008 0,003

58,96 0,036 1,290 72,38 0,003 0,005 69,49 0,002 0,006

°'

005

0,012 23,90-

°'

003

0,012 20,8

C'est, du reste, cette considération d'une désulfuration aussi complète que possible qui conduit, dans certaines 'nstallations comme celle de Flogberg, à maintenir plus longtemps les trucks dans l'intérieur du four ; on arrive alors à ne retirer de wagon que toutes les quarante mixtes au lieu des trente normales. Et, dans ledit four où T 'ngt-huit trucks peuvent tenir ensemble, cela conduit à 111 séjour de dix-neuf heures environ. Les fours-canaux employés en Suède ont des longueurs