Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1911, série 10, volume 19)

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ÉTUDE

SDR

LES

MINERAIS

DE

FER SCANDINAVES

avait été de 24 sh. 9, c. i. f. au port anglais. — Dans cette même période, les cours officiels de minerai A de Kirunavara sur base 60 Fe avaient varié de 27 shillings à 19 shillings et ceux du rubio, base 50, de 22 sh. 3 à 16 sh. 4 1/2. On se rend compte par cela que la briquette à 65 Fe se vendait à des prix inférieurs à celui de minerai A de Kirunavara ou Gellivare dont les prix correspondant aux bases précédentes auraient été (avec la progression ordinaire de 4 pence par unité pour minerai non phosphoreux et en admettant la teneur de 65 p. 100) de 28 sh. 8 à 20 sh. 8. Mais il faut aussi tenir compte de la nouveauté du produit sur le marché anglais. Il apparaît du reste qu'en marche normale la porosité des briquettes, favorable à leur réduction, et la faible teneur en soufre devraient assurer au minerai une base de prix supérieure de 1 shilling à celle des minerais A de Kirunavara ou Gellivare, beaucoup plus difficiles à réduire et à teneur en soufre un peu supérieure. Les minerais du Dunderland se trouvent, au point de vue

géologique, dans un étage de schistes, micacés avec intercalations de parties calcaires et dolomitiques cristallines, schistes surmontés par deux étages, un premier de gneiss ou gneiss micacés, le second de schistes dits de Sulitelma;ce sont dans les parties moyenne et supérieure de l'étage de schistes micacés que se disposent les gîtes ferriféres en lentilles ou amas allongés dans le sens de la stratification des assises. Cet étage de schistes micacés a un développement considérable le long de la côte norvégienne; il contient, dans une bande de 400 kilomètres de longueur sur l à 8 de largeur, des zones minéralisées extrêmement nombreuses, industriellement ou non exploitables et ne présentant en somme d'intérêt que dans les parties où elles se condensent en séries très voisines les unes des autres ; ces principales agglomérations sont, en

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SUR LES

MINERAIS

DE FER SCANDINAVES

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allant du Sud au Nord, celles du Dunderland, de Bogen et de Salangen. Les schistes micacés où se trouvent intercalés les gîtes de fer renferment, indépendamment des roches précitées qui sont normales et se séparent en formations importantes, des roches plus rares à staurotite, à disthène, à hornblende, à andalousite, des schistes quartzeux, etc.. Le minerai y est constitué par un schiste imprégné de magnétite et d'hématite, avec une teneur moyenne de l'ensemble plus ou moins forte en fer, les proportions relatives de magnétite et d'hématite pouvant varier énormément suivant les lentilles. Le schiste minéralisé contient aussi divers minéraux secondaires, comme de la hornblende, du quartz, des feldspaths, des grenats, du pyroxène, etc.. Au Dunderland, comme le montre la coupe (planche YI), due à M. Vogt, les minerais se trouvent dans une zone de calcaires extrêmes, de direction sensiblement O.-E. avec des inflexions plus ou moins prononcées; le schiste minéralisé est, soit directement en contact tant au toit qu'au mur avec des calcaires, soit situé entre deux bandes de schistes. Le plongement est le pendage général des assises, soit ordinairement 30°. Les lentilles affleurent au jour sur de longues distances et elles sont pratiquement exploitables sur d'assez grandes hauteurs par simples travaux à ciel ouvert. Elles se trouvent disséminées dans une région s'étendant en longueur sur 35 kilomètres et en largeur sur 1 à 6 ; leur puissance unitaire varie entre quelques centimètres et 90 mètres ; pour celles dont la Dunderland Iron Ore Company envisageait l'exploitation dès le début, la puissance moyenne oscillait ordinairement entre 30 et 50 mètres ; le maximum était de 90 et la moyenne de 42 ; le pendage permettait d'aller en travaux à ciel ouvert entre 35 et 60, en moyenne à 55 mètres de profondeur.