Annales des Mines (1911, série 10, volume 19)
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ÉTDDE
SUR LES MINERAIS
DE
FER SCANDINAVES
tite et peu d'hématite ; le procédé d'enrichissement installé est du type Grondahl et exclusivement magnétique, et les parties hématisées seront vraisemblablement perdues. La teneur en fer (de la magnétite et de l'hématite) est, y compris les zones pauvres, de 30,3 p. 100, d'après la série de recherches effectuées sur le gîte avant sa mise en valeur ; si l'on ne considère pas l'abatage des minerais les moins bons, on peut alors compter sur une teneur moyenne de 32 à- 33, soit donc un peu inférieure à celle du Dunderland. Le phosphore se tient entre 0,20 et 0,30 le plus souvent, avec une moyenne de 0,25 (soit un rapport phosphore sur fer de 0,8 p. 100 environ). Le soufre se maintient entre 0,10 et 0,15 ; il nous faut aussi signaler une proportion assez intéressante de manganèse (0,1 à 0,5 dans les cas ordinaires, avec, en certains points même, des teneurs supérieures). Des essais d'enrichissement magnétique faits sur ces minerais avant la mise en route ont donné les résultats suivants : MINERAI
Fe Ph S
■
BRUT PASSÉ CONCENTRÉS OBTENUS
36,43 0,318 0,021
71,76 0,008 0,015
RÉSIDUS
13,36
Les gisements accessoires paraissent ne représenter qu'un tonnage faible par rapport aux précédents. Le plus important est celui de Generalhaugen, à environ 2 kilomètres de Storhaugen, à une altitude de 300 mètres et à une distance de 4 kilomètres du fjord; le gisement affleure sur 1.500 mètres et pend de 20 à 25° vers le Nord; on J compte de trois à cinq couches, très rapprochées les unes des autres, d'un minerai schisteux presque exclusivement composé de magnétite avec, comme de règle, du quartz et de la hornblende mêlés ainsi que des grenats. La te-
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neur moyenne est de 32 à 33 de fer; la puissance peut atteindre 10 à 15 mètres, mais se tient, en général, audessous de 10 ; la surface qui correspondrait à un abatage àciel ouvert ne serait que de 30.000 mètres carrés. Il faudrait encore citer dans les environs, mais alors à 600 à 800 mètres d'altitude, à 9 à 10 kilomètres du fjord et à 3 à 4 au Nord de Storhaugen, les minerais de Grônli avec 30 p. 100 de fer et une puissance de 20 mètres au maximum ; la surface permettant une extraction à ciel ouvert y serait de 70.000 mètres carrés. On arrive ainsi à un total de 100.000 mètres carrés et à un tonnage de 5 à 6 millions de tonnes à prendre dans ces conditions pour l'ensemble des gisements accessoires. Le Salangen est exploité depuis 1909 (sur le pied actuel de 5.000 à 6.000 tonnes de briquettes par mois ; en 1910, 25.000 tonnes de concentrés au total) par une société (Salangen Bergverksaktieselskabet) où participent des sociétés de la Silésie allemande dont l'Oberschlesische Eisen und Kohlenwerke Aktiengesellschaft et la Donnersmarkshùtte. Les installations ont été prévues pour une production de 200.000 à 250.000 tonnes de briquettes ou de slig par an ; mais au début les ateliers ne seront faits que pour 60.000 à 80.000 tonnes. La mise en marche s'est effectuée dans l'été 1909. Le transporteur aérien peut débiter 100 tonnes au minimum par heure. La séparation type Grondhal comprend, outre les broyeurs initiaux, quatre moulins à boulets et quatre tubes mills ainsi que seize séparateurs. Les fours à briquettes (du type Grondahl) sont au nombre de deux doubles, et la station de force au port est capable de 3.000 chevaux. Les difficultés de traitement du Dunderland n'existent pas ici, le' minerai rentrant dans un type parfaitement courant de préparation. La réussite de l'affaire démontrera la possibilité industrielle d'exploiter dételles formations dans cette région.