Annales des Mines (1911, série 10, volume 19)
Page : Image 194
Révision de 8 févr. 2015 23:06:24, edited by Anonymes
380
DÉNIVELLATIONS
DE
LA
VOIE
ET
ayant été donné par les mémorables expériences de Couard, et par d'autres expériences analogues, la solution du problème sera donc complète. Puis nous montrons qu'il faut bien distinguer les oscillations du poids suspendu du véhicule, considéré dans l'espace, et les variations de compression des ressorts de suspension ; nous montrons comment les secondes peuvent se déduire des premières au moyen de nos tracés graphiques. Nous étudions ensuite les perturbations occasionnées par les variations brusques du profil de la voie et par la pente du raccordement du surhaussement du rail à l'entrée en courbe. Nous traitons la question de la double suspension. Enfin nous donnons un résumé de nos formules relatives aux oscillations dues aux dénivellations de la voie, avec des vérifications expérimentales empruntées à des expériences connues et des conclusions.
.1.
ÉTUDE
DES
OSCILLATIONS
VERTICAL
DE
DANS
FORME
LE
CAS
D'UN
PROFIL
QUELCONQUE.
§ 1. Rappel des études de l'auteur. — Dans notre mémoire du deuxième semestre de 1905 nous avons résumé (§ î) les expériences de Couard. Rappelons en quelques B
D
FIG.
1.
mots que les voies ont, en général, à Vétat permanent et sans aucune charge, à peu près la forme représentée par la fig. 1 ci-dessus : ABCDE, dans laquelle A, C, E sont des
OSCILLATIONS
DES
VÉHICULES
DE
CHEMINS
DE
FER
381
joints supposés concordants pour les deux files de rails. Puis, pendant le passage d'un essieu chargé, les divers points du rail viennent se placer sur une courbe A'B'O'D'E'. Cette courbe résulte de la somme des déformations permanentes et des déformations passagères dues à la charge de l'essieu. La différence de niveau entre les points hauts BD et les points bas A 'CE' de la courbe en question est ce que nous avons appelé la « dénivellation périodique h » de la voie, dans toutes nos formules. La valeur de h est de 6 à 10 millimètres pour les bonnes voies, 10 à 20 millimètres pour les voies mauvaises, et 20 à 30 dans les voies très mauvaises. D'autre part, nous avons montré (1 er semestre de Î906, §12 et 13), qu'il y a un autre genre de dénivellations, ce sont celles qui sont dues aux affaissements accidentels locaux des traverses ; elles sont particulièrement graves si elles affectent une forme périodique en synchronisme avecles'oscillations naturelles du véhicule sur ses ressorts, ce qui, fort heureusement, est très rare. B
D FIG.
2.
Elles affectent, alors, une forme analogue à la courbe 'le la fig. 2 ci-dessus, dans laquelle les ordonnées sont naturellement très exagérées, comme dans la fig. 1. On peut admettre que ces dénivellations, périodiques ou non, peuvent -atteindre jusqu'à 20 millimètres en France et jusqu'à 30 millimètres en Amérique, dans le Far-West surtout.. Maintenant, dans notre mémoire du premier se™estre 1905, nous avons remplacé (fig. 3 ci-contre) la