Annales des Mines (1911, série 10, volume 19)
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DÉNIVELLATIONS
DE LA VOIE
Il y a divers moyens de réduire E ; ce sont les suivants : 1° Réduction de i. — On réduit très souvent la valeur de i en ne rattrapant que la moitié du surhaussement avant l'entrée en courbe et l'autre moitié après ; c'est fâcheux au point de vue de l'oscillation de roulis d'entrée en courbe que nous avons étudiée (voir « les oscillations à l'entrée en courbe et à la sortie »)-, mais c'est excellent au point de vue qui nous occupe ici, dans le cas des lignes à petit rayon et à faible vitesse. 2° Augmentation de a. — On peut réduire E en augmentant a ou flexion statique des ressorts extrêmes ; c'est un excellent moyen que nous recommandons. Les Anglais emploient à cet effet des ressorts à spirale qui sont très flexibles et peu encombrants. 3° Réduction de b. — On peut réduire E en diminuant b ; on peut pour cela employer les balanciers longitudinaux pour relier les ressorts, sans aller cependant jusqu'à la conjugaison complète, bien entendu; à ce point de vue, on remarquera que ce sont les essieux extrêmes qui importent seuls. Alors b se trouve réduit, car on doit prendre alors pour b la distance du centre du bogie au centre d'action du système d'essieux arrière réunis par des balanciers; ce centre d'action a été déterminé par M. Herdner dans ses travaux précités. Si, par exemple, la machine se compose d'un bogie et de trois essieux moteurs réunis par des balanciers, la valeur de b est égale à la distance du centre du bogie au deuxième essieu moteur, si les trois essieux moteurs sont également chargés et également distants. 4° Autres moyens four réduire E. — On peut réduire E par l'emploi des balanciers transversaux aux essieux extrêmes; alors en se reportant à la fig. 9, on voit que ces balanciers ramènent les brides des ressorts extrêmes à leur position normale ; c'est comme si les essieux
ET OSCILLATIONS DES VÉHICULES
DE CHEMINS
DE FER
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extrêmes étaient supprimés, à ce point de vue ; alors ce sont les autres essieux qui sont à considérer ; la valeur de b doit alors être considérée, abstraction faite de ces essieux extrêmes. De même pour les bogies à pivot sphérique. Il faut remarquer que les divers moyens de réduire b donnent à la machine une certaine instabilité dont nous avons tenu compte .dans nos divers mémoires. L'instabilité en long n'est jamais bien à craindre, mais l'instabilité en travers; due aux courbes, est à considérer sérieusement. Nous avons traité cette question dans d'autres mémoires. Maintenant voici quelles sont les valeurs de i qu'on est bien obligé de se donner, quand le tracé comporte deux courbes successives de sens inverse : 1° Cas des lignes à grands rayons déplus de 500 mètres. — Ces lignes n'ont presque jamais plus de 100 millimètres de surhaussement en pleine courbe ; d'autre part,, elles ont, réglementairement, en France, au moins 100 mètres d'alignement droit intermédiaire entre deux courbes inverses; sur ces 100 mètres, il y a 50 mètres de pente de surhaussement perdu et 50 mètres de surhaussement inverse gagné; le surhaussement de 100 millimètres est donc rattrapé en 50 mètres, ce qui fait 2 0/00 de pente ou i = 0,002.
En réalité, dans les 10 premiers mètres, iest inférieur à ce chiffre, à cause du raccordement delà pente du surhaussement; il est un peu supérieur dans les 30 mètres Vivants et un peu inférieur dans les 10 derniers mètres. 2° Cas des lignes à rayon de' 250 à 500 mètres. — ^'es ont, réglementairement, le même alignement droit ^100 mètres, mais le surhaussement y atteint souvent