Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1911, série 10, volume 19)

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LES

MINERAIS

STRATIFORMES

lierais de fer dos marais ou des nodules manganésifèrSfc des fonds marins (*). La nature des sédiments métallisés, calcaires, grès, conglomérats, schistes, etc., qui implique certaines conditions de dépôt, rend une telle hypothèse plus ou moins vraisemblable et peut, au contraire, plus ou moins porter à admettre une métallisation intrusive. Nous sommes, par exemple, et c'est un point sur lequel nous allons revenir à propos des organismes, peu disposés à imaginer une métallisation sulfurée contemporaine quand le terrain imprégné est un calcaire, formé, ou par des organismes constructeurs, ou par des accumulations de débris organisés dans les zones déjà profondes et calmes des mers. L'idée même d'une éruption sous-marine, à laquelle on a parfois pensé en un tel cas, ne se concevra guère sans autres traces de son passage, montées de roches, pulvérisations de cinérites, etc. Or c'est bien souvent dans des calcaires que l'on a trouvé de soi-disant niveaux métallifères, sulfurés à l'origine, qui, pour nous, tiennent d'ordinaire à la façon particulièrement favorable dont certains bancs de calcaire poreux se sont prêtés à l'imprégnation, notamment le long de leur contact avec d'autres strates imperméables. Et la plupart de ces cas nous paraissent être à séparer, presque sans hésitation, des sédiments pour être rattachés aux substitutions-. Ainsi, le contact d'une couche imperméable, comme un schiste ou un porplryre, avec un calcaire donne lieu à de nombreux gisements formant des niveaux métallisés. La prédominance des conditions physiques nous semble ici exclusive d'une sédimentation contemporaine, bien qu'il ne soit évidemment pas impossible d'imaginer telle phase d'un cycle de sédimentation, particulièrement propice aux sédimentations métalliques, qui se serait intercalée logi(*; L'idée, trop facilement admise autrefois, de sources métallisantes débouchant an fond d'une lagune ou d'un lac pourrait être également invoquée dans certains cas très particuliers.

DE LA CHAINE

HERCYNIENNE

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tjuement entre un calcaire et un schiste. Le fait que le calcaire, tout en étant de préférence au-dessous, se trouve pourtant parfois aussi au-dessus dans le même gisement, rend cette dernière explication difficile. En revanche, nous nous représentons assez facilement une précipitation métallifère s'opérant dans les eaux vaseuses, où se déposaient des argiles destinées à former îles schistes, et l'on peut également concevoir une autre forme de sédiments métallifères d'origine purement mécanique se déposant avec des sables ou des conglomérats, ainsi qu'on le voit constamment se produire sous nos yeux pour l'or, le platine, l'étain, etc. L'idée d'un ancien placer métamorphisé par retour en profondeur est une de celles que l'on a pu soutenir avec quelque vraisemblance pour le Witwatersrand. Mais, dans le cas des grès et conglomérats comme dans celui des schistes, l'hypothèse d'une épigénie postérieure peut être également plausible en d'autres gisements, surtout quand les minerais sont localisés en plan horizontal dans un rayon restreint, avec roches éruptives connexes et lignes de dislocations. C'est ainsi que nous admettrions volontiers une telle épigénie pour les minerais cuprifères du Lac Supérieur, de New Jersey et du Boleo, tandis que nous décrirons tout à l'heure de nombreux gisements hercyniens où le cuivre semble à peu près contemporain des grès encaissants. Quandil s'agit des grès et conglomérats, il est également permis — et la remarque, que je crois nouvelle, pourrait expliquer bien des cas obscurs — de concevoir une pénétration pas en haut, opérée chimiquement dans des conditions de concentration désertique ou lagunaire. «y aurait eu, sur un fond de sables ou galets encore meubles, évaporation ou précipitation d'eaux métallifères. La coexistence fréquente du gypse et du sel avec les dépôts cuprifères, la réduction manifeste de ceux-ci par