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LES MINERAIS STRATIFORMES

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DE LA CHAINE HERCYNIENNE

des dépôts végétaux nous sembleront bientôt des arguments puissants en faveur d'une, hypothèse sédimentaire ainsi comprise. 4° Nous avons déjà dit à quelles interprétations variées pouvait donner lieu la présence d'organismes ultérieurement métallisés dans une couche de minerais (*). Il semble d'abord difficile que des organismes aient pu vivre dans une eau renfermant assez de sels métalliques pour constituer un dépôt utilisable de ceux-ci. Ce n'est pourtant pas impossible, puisqu'il cristallise parfois du sulfure de fer sur des débris organisés dans une eau où vivent des poissons ou des mollusques qui n'en sont nullement incommodés. Les dissolutions susceptibles d'amener une précipitation métallique sur un corps réducteur ou poreux n'ont aucun besoin d'être concentrées, comme on le croirait d'abord, mais peuvent, au contraire, être extrêmement diluées pour se précipiter par des réactions très lentes et très prolongées dont le rôle a dû, ici comme partout, être énorme en métallogénie. Des poissons ou des débris de plantes tombés sur un fond de vase ont pu ainsi servir de centres d'attraction à des sulfures, qui les ont transformés un peu après en minerai. On conçoit même de cette manière une métallisation qui ne serait pas rigoureusement contemporaine, tout en appartenant à la même phase géologique. Le cas assez fréquent de restes organisés dans les dépôts gypseux, pour lesquels la sédimentation directe n'est pas douteuse, amène à concevoir toute une série de phénomènes accessoires, courants, couches superposées de salure et de densité différentes, qui ont pu également intervenir ici. Peut-être est-il plus difficile d'expliquer de la même manière les couches de minerai de fer où l'on retrouve, dans le minerai, les traces d'organismes ou d'oolithes cal(*) On trouve de tels organismes aussi bien au Rammelsberg ou Mansfeld que dans les minerais de fer de Normandie et de Lorraine.

caires. Mais il est visible, pour la plupart de ces minerais de fer, qu'ils ont subi des réactions postérieures ayant transformé un carbonate ou un silicate de fer en sesquioxyde et ayant alors concentré ces sels de fer, tout d'abord disséminés. Ces réactions ont pu aisément être accomgnées d'un léger déplacement, dans lequel le fer se serait substitué à des calcaires juxtaposés, qui englobaient des parcelles de minéraux ferrugineux protoxydés. 5° Malgré des explications possibles dont nous venons dédire un mot, il est certain que beaucoup des gisements, où l'on est d'abord frappé par une disposition interstratifiée, et notamment tous ceux qui forment des amas associés avec des calcaires, présentent, au contraire, quand on les examine d'un peu plus près, une série de caractères propres à les faire considérer comme dus à une métallisation postérieure. Et cette explication filonienne serait presque partout, dans les schistes, les grès, la plus naturelle si l'on ne rencontrait, d'autre part, une singulière difficulté à se représenter une métallisation postérieure pénétrant, injectant après coup, sinon uniformément, du moins avec une certaine constance moyenne, les vastes étendues d'une formation comme celles du Mansfeld, de la Lorraine ou du Witwatersrand. D'autant plus qu'aucune trace de filons ayant pu amener les métaux fen bas ne s'y montre en général (*). Dans les cas de ce genre, où l'on a un niveau métallisé d'une grande extension, nous ne voyons guère, en dehors de la sédimentation contemporaine sur laquelle nous reviendrons en déton, que deux hypothèses plausibles : ou bien une vaste rirculation d'eaux souterraines, assimilable à celles qui,

• toute l'étendue du bassin de Paris, se rencontrent

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»is les sables verts, mais ayant reçu une métallisation 1*) Nous discuterons plus loin la théorie des lîucken enrichisseurs du j'nsleld, qui correspond aux « failles nourricières » de Lorraine, ou à 'Hucnce prétendue des dykes de diabase au Witwatersrand. Tome XIX, 1911.

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