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LES MINERAIS STRATIFORMES

b) Destruction des fiions et classification mécanique de

leurs débris dans

des torrents et

des lacs, en même

temps qu'une concentration chimique s'opérait plus loin à

D3 LA CHAINE HERCYNIENNE

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voisinage des côtes (ces deux phénomènes, l'un mécanique, l'autre chimique, se distinguant l'un de l'autre par une inégale répartition des métaux);

l'aboutissement des cours d'eau dans des bassins déser-

c) Dans le dernier cas, action précipitante de matières

tiques, dans des lagunes, ou même dans la mer libre au

hydrocarburées réductrices, ayant une origine très probablement organique!*) ; cémentation possible également

attribué les métaux du Mansfeld à la seule destruction des roches éruptives du bassin et que Dieulafait a particulièrement développée dans ses travaux, en ce que je fais intervenir, comme facteur essentiel et nécessaire, une première séparation hydrothermaleetignée des métaux apportés de la profondeur par ces roches etconcentrés d'abord dans les filons, avant d'être remaniés dans les sédiments. Cette^ hypothèse me semble indispensable pour expliquer des concentrations métalliques, qui seraient tout à fait invraisemblables s'il fallait invoquer directement les traces extrêmement minimes et en quelque sorte résiduelles de métaux constatées dans les roches elles-mêmes; étant donné surtout qu'on a ailleurs tant de sédiments semblables associés aux mêmes roches et nullement métallisés. Mais elle nécessite, d'autre part, la suite d'idées nouvelles que j'ai exposée ailleurs, sur la profondeur originelle des métaux dans ces filons, sur leur mise à nu, puis leur destruction par l'érosion et, lorsque cette érosion est suffisamment avancée, sur la disparition complète de ces filons primitifs, qu'on pourrait s'étonner de ne -pas toujours retrouver en abondance correspondante à celle des métaux dans les sédiments voisins. La nécessité des filons pour former des sédiments cuprifères apparaît, par exemple, pour les lagunes autuniennes de la France centrale (Autun, Buxière, Brive) au voisinage desquelles se trouvent de nombreux porphyres dinantiens, qui ont fourni des galets à leurs conglomérats, où abondent aussi les matières hydrocarburées et où néanmoins aucun métal ne s'est précipité : le tronçon hercynien du Plateau Central étant à peu près exempt de filons de cuivre. C'est la réponse à une objection de Poszepny, qui s'étonne de ne pas trouver partout le même niveau également métallisé s'il y a eu sédimentation cuprifère contemporaine. De même, il est remarquable que certains types tout à fait caractéristiques de formations lacustres produites, pendant de longues périodes géologiques, par la destruction d'anciens continents, — les terrains du Karoo, notamment, en Afrique du Sud —, ne contiennent pas de semblables dépôts de sulfures cuprifères. 11 est vrai qu'ils ne renferment pis non plus de gypse. Mai* alors, dans un autre d'ordre d'idée h pourquoi tant de bassins d'évaporation à concentration énorme de gypse et de sel ne présentent-ils pas Hé trace de cuivre et de plomb? C'est évidemment que la destruction des roches quelconques du rivage ne suffirait pas pour former de pareilles couches, si celles-ci ne présentaient pas de filons de cuivre. Le fer, qui se rencontre à peu près partout dans les roches, soit en silicate ou en oxyde, soit en sulfure, se retrouve e aussi presque constamment dans les sédiments, à l'état de pyrite, « protosilicate ou de carbonate (plus ou moins altérés ou oxydés).

par d'autres éléments, tels que la magnétite; ou encore intervention de microorganismes. 2° Cette première théorie sédimentaire, dans laquelle nous n'apportons comme idée nouvelle que la phase d'érosion où les minerais intérieurs de la chaîne se seraient trouvés mis à nu, pourrait

subir une modification qui

lèverait do nombreuses objections et qui la rendrait, à notre avis, souvent très séduisante. Au lieu d'une métallisation immédiate qui, chimiquement, apparaît impossible pour des conglomérats déposés dans des eaux troublées en mouvement violent, on pourrait supposer, comme nous, l'avons déjà indiqué, une métallisation postérieure, mais presque immédiate, du sédiment encore meuble, à la suite d'une modification dans les conditions sédimentaires tenant à un mouvement du sol ou à un changement de climat, avec pénétration par en haut des liqueurs métallisantes dans ce bassin de sédimentation. L'origine des métaux resterait alors la même que dans la première théorie. Enfin 3° la théorie intrusive et simplement épigénétique pourrait être retenue en admettant de vastes circulations (*) Ce n'est pas seulement dans ce cas que les hydrocarbures ont dû jouer un rôle capital dans les phénomènes métallifères. Ce rôle me Paraît, au contraire, avoir été extrêmement général, ainsi que je l'ai Ijijà indiqué dans unmémoireantérieur sur les minerais de fer suédois, "ans les filons, les hydrocarbures d'origine probablement minérale sont presque certainement intervenus, soit directement, soit après combustion en acide carbonique. On trouve leur intervention particulièrement manifestée dans certains cas, comme celui de Kongsberg en Norvège, des gîtes de plomb du Mississipi. d'Idria en Carniole, etc. On ™ retrouve aussi pour les sédiments d'un autre genre que ceux dont n °us nous occupons ici, tels que les soufres de Sicile, etc.