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LES MINERAIS STRATIFORMES

et aussitôt le contre-coup en apparaît dans les sédiments métallisés. Sans entrer dans le détail, on sait qu'il existe là une très importante formation métallifère, originellement constituée des trois sulfures ordinaires de zinc, plomb et fer (B. G. P.) avec prédominance de la blende. Ces minerais, dont l'âge hercynien est bien prouvé par le manteau de cénomanien qui a passé sur eux, ont généralement, par la rencontre de terrains calcaires carbonifères, produit des amas calaminaires, dont l'altération carbonatée très profonde paraît remonter bien au delà de la période actuelle : jusqu'à la période qui a précédé la grande transgression crétacée. Les noms de la VieilleMontagne, de Welkenraedt, d'Elbingrode, etc., suffisent à rappeler cette richesse en minerais filoniens, trop connue pour qu'il soit utile d'insister. (Voir Pl. VII.) Cette zone métallifère cesse d'être visible au delà de Stolberg, où elle commence à être cachée, d'abord parle trias dont nous parlerons bientôt, puis par les terrains plus récents qui occupent la zone effondrée du Rhin; mais, après la coupure de ce fleuve, on retrouve les minerais filoniens quand le' massif primaire reparaît, développés (dans des conditions moins favorables qu'en Belgique) vers Bensberg et Bergis Gladbach, puis Iserlohn et Altena, Arnsberg, Brilon en Westphalie. On peut remarquer la présence de l'antimoine, sous forme de cuivre gris, à Colombus (Bensberg) et sous forme de stibine à Arnsberg, ainsi que celle d'un peu de cuivre vers Bensberg. Vers le Sud, quelques gisements métallifères ont été reconnus sur les deux rives du Rhin, gisements en général assez pauvres, mais montrant néanmoins la persistance et la dispersion de cette zone plombo-zincifère ; on les trouve intercalés, soit dans des schistes où ils se sont éparpillés, soit dans des grauwackes où ils ont pu prendre localement une valeur un peu plus grande ou une allure d'imprégnation en nombre ou en nodules.

DE LA CHAINE HERCYNIENNE

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Parmi ces gisements, il suffira de citer ceux de Konigswinter à l'Est de Bonn et ceux des environs de Mayen (Silbersand, etc.), à l'Ouest de Coblentz. Dans ces derniers on retrouve, avec les B. G. P., un peu d'antimoine et de cuivre. Commern, Mechernich, Saint-Avold. — Ce n'est sans doute pas par une simple coïncidence que le trias, là où nous le voyons recouvrir cette zone métallisée, se montre à nous avec des sédiments métallifères, dans lesquels domine le plomb presque à l'exclusion du cuivre, notamment, comme nous le ferons remarquer bientôt, au voisinage presque immédiat de certains filons plombifères de l'Eifel. Une longue zone de trias Nord-Sud, qui suit à l'Ouest parallèlement la dépression du Rhin, passe avec des interruptions de Commern à Trêves et Saint-Avold (entre Metz et Sarrebruck). Nous y trouvons deux bassins principaux de grès plombifères ou exceptionnellement cuprifères : l'un au Nord, le groupe de Commern, Mechernich, Call, Keldenich et Stremptf), à proximité des minerais filoniens de la Prusse rhénane et de la Belgique ; l'autre au Sud, beaucoup plus pauvre, à Wallerfangen près Sarrelouis.et Saint-Avold, sur le flanc Nord des Vosges. Entre les deux, les terrains de Trêves, qui touchent à l'Ardenne non métallisée, ne renferment pas non plus de minerais. Ces deux groupes de gisements présentent des phénomènes analogues, qui consistent surtout en grains de 1 à 8 millimètres, nodules atteignant 1 ou 2 centimètres, (*j D'après Poszepny (loc. cit., p. 172), les Romains ont exploité au Tanzberg, près Keldenich, des filons de plomb dans le calcaire dévonien sur lequel reposent les sédiments triasiques. De même, la région de Saint-Avold est une ancienne région minière où les Romains avaient déjà des exploitations de cuivre, où. plus tard, au xvi' siècle, il y eut des mines d'azur à Wallerfangen, des mines de plomb àFalk et où, dans'la seconde moitié du xix" siècle, des tentatives ont été faites à diverses reprises pour extraire le plomb contenu à la partie supérieure du grès ^osgien ou à la base du grès bigarré.