Annales des Mines (1911, série 10, volume 19)
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LES MINERAIS STRATIFORMES
DE LA CHAINE HERCYNIENNE
ment une chose très singulière que ces filons par lesquels serait monté ce cuivre sans s'y déposer, contrairement à ce qui se passe dans tous les filons ordinaires de cuivre (*), et que ces failles, ordinairement nourricières de la couche, au voisinage desquelles, dans tout un district, on signale xm appauvrissement.
A Schleusingen, sur le bord Sud du Thuringerwald, c'est encore le zechstein qui est cuprifère. Vers l'Est, en Saxe, le zechstein inférieur cesse -d'affleurer, le zechstein supérieur transgresse et les schistes cuivreux disparaissent. Il faut aller au Nord du Riesengebirge, en Silésie, à Goldberg et Jauer, pour retrouver un schiste cuivreux du même âge, dont il sera dit bientôt quelques mots.
Thuringerwald. — Les minerais permiens se retrouvent en divers points sur les deux hords du Thuringerwald (Pl. VIII), mais généralement sans grande valeur, sauf peut-être à llmenau, à Liebenstein, dans une partie extrêmement resserrée de la couche, et à Kamsdorf, près Saalfeld, sur la Saale, également en dressant. A llmenau, le schiste cuprifère repose sur un conglomérat dont la partie haute, sableuse et bitumineuse (avec lingules) contient déjà une imprégnation cuivreuse et plombeuse comme les Sanderze. Le schiste luimême, épais de 0 m ,50, est riche en nodules de calcaires bitumineux renfermant beaucoup de poissons et déplantes. On ne l'a trouvé exploitable qu'entre deux grands flexures (**). Au Rotherberg près Kamsdorf et à Schweina-Liebenstein, on a trouvé des minerais de nickel et de cobalt dans des failles. Les anciens travaux de Kamsdorf ont également porté sur des failles cuprifères.
(*) Il ne faut pas oublier qu'on voyait autrefois, dans les griffons du Laurium, des cheminées éruptives par où s'étaient élevés les métaux, alors que, dans ce cas au moins, il n'est pas douteux qu'on ait affaire à une remise en mouvement superficielle de métaux antérieurement déposés. On ne saurait assez attacher d'importance à ces déplacements qui ont motivé tant de conclusions inexactes sur l'origine première des gisements où ils se sont présentés. (**) Après une ancienne exploitation remontant au XIII e siècle, il y a eu, sur l'initiative de Goethe, une tentative de reprise en 1784-1798. — Voir 1908; LOREÏZ, SCHEIBE et ZIMMEUMANN, Erlàut. zu Blatl Ilmemcm, avec bibl.
Bohême f ). — Au voisinage du massif métallisé de la Lausitz et du Riesengebirge, les minerais permiens à allure sédimentaire reparaissent, comme au voisinage du massif métallisé du Harz ou de celui d'Aix-la-Chapelle. L'observation peut être interprétée de différentes manières, mais elle devait être faite. Le permien occupe surtout, en Bohême, une longue zone approximativement Est-Ouest coupée en deux tronçons par les recouvrements crétacés : l'un, à l'Ouest, du côté de Rakonitz, l'autre à l'Est, à cheval sur la frontière silésienne, allant de Turnau vers Glatz et Waldenberg, en traversant la haute vallée de l'Elbe. C'est ce dernier qui est cuprifère. Il constitue un bassin sédimentaire lacustre adossé au gneiss du Riesengebirge ou recouvrant trangressivement le carbonifère, avec flanc Nord très redressé, flanc Sud adouci ; de nombreuses failles le disloquent et il s'y intercale des mélaphyres et des porphyres, auxquels on a attribué une relation avec les -(*) 1851. PORTII, Das Kupferez vork. imRothl. d. N.-E. Bohmens (J d K. K. geoi. R., t. VIII, p. 455 ; t. IX, p. 45). — 1858. OTTO, POLAK, Geoï. Bericht ïlber die in Bôhmen unter nommenen Sckûrfungen (./. d. k. k geol. Reishs, Wien, p. 239 à 246). — 1888. HEIUNG. Die Kupfererz lagerstdtteder Dyas im nordostl. Bôhmen (Oest. z. f. Ê. u. H., p. 676 et «85). — 1893. GURICH, Die Kupfererz lagersttatten von XVernersdorf. % f. pr. G., p. 370). — 1906. ROSICKY (Bull. int. de VAc. d. Se. de Bohême, 19 oct. avec bibl.). — Voir également POSZEPNY ,7 OC. cit., p. 167,
- arles schistes bitumineux d'Ilermannseifen.
Tome XIX, 1911.
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