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LES MINERAIS STRATIFORMES

DE LA CHAINE HERCYNIENNE

25 mètres plus haut, en pleine dolomie sans communication apparente avec le premier : niveau qui, dans certaines régions, comme dans la Cecilia Grube, vient seulement aux affleurements se confondre avec le précédent dans la zone remaniée. A ce propos, nous remarquerons que le dépôt d'une couche sulfureuse métallique venant interrompre une formation si développée de couches calcaires est à peu près aussi inexplicable qu'une pénétration épigénétique dans deux bancs indépendants et, alors, si l'on veut soutenir la théorie sédimentaire, on se trouve en présence d'une difficulté fondamentale : celle de faire concorder les conditions de dépôt d'un calcaire avec celles d'un sulfure métallique en pareille abondance. Il est extrêmement difficile de s'expliquer, dans une mer où vivaient et pullulaient les organismes constructeurs de la craie, la présence de sulfures métalliques arrivant à se précipiter en masses, sans qu'on aperçoive même ici, comme cela a lieu dans d'autres cas, la présence d'éléments précipitants. On a, il est vrai, fait remarquer que le calcaire eucaissant était de la dolomie et l'on a interprété la présence de cette dolomie comme la preuve d'un commencement de saturation qui se serait manifesté par l'abondance spéciale des sels magnésiens, mais qui aurait dû cependant s'interrompre avant de précipiter du gypse et du sel, puisque au-dessus nous retrouvons du calcaire proprement dit. La relation des calcaires magnésiens avec les calamines est, on le sait, des plus fréquentes, et Dieulafait en avait déjà proposé une interprétation semblable. Je l'attribuerais beaucoup plus volontiers à l'altération profonde qu'ont nécessairement subie des calcaires pendant que leur blende se transformait en calamine. Dans cette altération, due à la circulation des eaux chargées d'acide carbonique, il se serait fait une concentration des traces de carbonate de magnésie contenues dans les calcaires : carbonate de magnésie subis-

sant une cémentation analogue à celle qui exagère la proportion du carbonate de zinc. Slavonie. — Beaucoup plus au Sud-Est, en se rapprochant de la Bosnie, une formation comparable à celle du Mansfeld existe, paraît-il, à Swinitza (anciens confins militaires ou Slavonie) (*). On a là, dans un étage analogue au niveau cuivreux du rothliegende de Bohême, des schistes et grès bitumineux, avec concentration de métal autour des plantes carbonisées. Donetz. — Sauf ce cas isolé de la Slavonie, après la Silésie, nous traversons une longue interruption apparente de la chaîne hercynienne avant d'arriver à l'Oural. Cependant il existe, dans le permien du Donetz, vers la base, des grès cuprifères, qui ont été exploités à une époque préhistorique et qui suffisent pour établir la continuité remarquable du phénomène. Oural (**). —■ Après quoi, nous retrouvons la grande chaîne hercynienne de l'Oural avec une direction NordSud, qui reproduit celle des plis précambriens entre lesquels elle est insérée et que j'ai essayé ailleurs d'expliquer ("*). Verh. d. K. K. Geol. Reichs. in Wien, XIX, p. 46. (**) Voir, outre les bibliographies citées dans mes Gîtes métallif., II, 327, et dans l'Asie, p. 540 : — 1893. Carte géologique de la Russie d'Europe au 1/2.600.000, par Karpinsky, Nikitin, Tschernychev, etc. — 1863. NECBERT, Die Kupfererzlager der Kargaralink Steppe (B. u. H. Z., p. 141 et 169). — 1881. RECH. Das Kupfererzund Salzvorkommen in der perm. Form. Sud Russtands (Z. f. B. u. S.im.pr., t. XXIX, p. 276). — 1886. NIKITIN, Rech. geol. le long du chemin de fer de Samara {Bull. Corn, geol., Petersb., t. Vet t. VI). — 1887. TCHERNYCHEV, Une excurs. dans les gouv. Oufa et Vial/ta (ibid., t. VI et VII). — 1887. SCHMALHÀUSEN, Plantes permiennes de l'Est de la Russie (Mém. du Coin, ge'ol., t. II, n° 4, en russe, avec résumé allemand). — 1889 et 1891. IYRASNOPOLKY, Explication de la carte géologique Perm-Solikasmk au 1/420.000; Études sur l'Ouest de l'Oural (Mém. du'Com. géol, t. XI, n'"'l et 2, en russe avec résumés allemand et français). (***) La Géologie et les Richesses minérales de l'Asie, p. 221 à 224 et 540. (*) 1858. PORTH,