Annales des Mines (1911, série 10, volume 20)
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CARTE
ET
REPÉRAGE
AÉR0NAUTIQUES
reproduire l'aspect du terrain, il fera très facilement l'identification. L'indication sur le signal des minutes complémentaires est alors surérogatoire. Elle pourra être supprimée. Sous cette forme (et c'est à elle que la Commission s'est définitivement arrêtée pour la France, où la carte aéronautique aura été antérieurement dressée), le signal ne donne plus seulement les coordonnées géographiques du lieu, mais il indique les opérations matérielles que le pilote doit effectuer pour situer son point sur la carte : le numéro de la feuille et la position du point sur cette feuille. Il pourrait donc être utilisé même par un individu qui n'aurait pas la notion des coordonnées géographiques. Pour que le procédé garde toute sa valeur, il faut que le rectangle du signal soit l'image exacte de la portion de carte que le pilote a sous les yeux. Nous avons dit que dans la pratique habituelle à bord, ce serait la demifeuille : Le rectangle du signal représentera donc non la feuille entière, mais la demi-feuille, la demi-feuille supérieure et la demi-feuille inférieure se distinguant en ce que le côté du cadre manquant, côté inférieur dans le premier cas, supérieur dans le second, sera figuré par un trait plus fin. La précision de l'indication sera d'ailleurs augmentée, puisque le pilote situera le point sur la demi-feuille avec la même précision relative qu'il l'aurait fait sur la feuille entière. Un pilote auquel les cartes viendraient accidentellement à manquer pourra encore utiliser les repères pour se diriger en traçant un simple quadrillage numéroté représentant une portion du tableau d'assemblage de la carte, à condition qu'il puisse sur ce quadrillage placer son point de départ et son but. Il ne se ressentira alors du défaut de cartes qu'au moment de l'atterrissage. La meilleure disposition à donner aux signaux reste à
DE
LA
COMMISSION
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NAVIGATION
AÉRIENNE
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déterminer par l'expérience : il est probable qu'elle se rapprochera de celle figurée ci-contre (fig. 2), le chiffre
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de gauche correspondant à la latitude, celui de droite à la longitude, la tête des chiffres étant tournée vers le Nord pour indiquer l'orientation. C'est maintenant aux expérimentateurs à dresser quelques feuilles de la carte aéronautique sur les bases posées par la Commission permanente de navigation aérienne et à les soumettre à un essai prolongé : les pilotes diront si cette carte leur rend de réels services et quelles sont les modifications de détail à apporter au tracé. La disposition, la forme, la dimension de signaux, leur réalisation matérielle, devront également être soumises à des expériences étendues ; celles-ci feront en même temps connaître l'utilité actuelle du repérage.